Le 9 octobre, la mission du « Groupement Guibert » reste inchangée. Mais partout, les éléments français sont accueillis par des feux nourris d’armes automatiques et de mortiers. L’artillerie allemande est omniprésente sur cette partie du front. L’ennemi reste solidement ancré sur ses positions et empêche toute progression de la 1ère Armée Française.
En cette matinée automnale, le 1er Bataillon de Zouaves du Commandant Barbier a encore reçu comme directive de s’emparer de la ligne de crêtes : Col de la Motte des Deux Croix – Col des Croix. Mais l’opération est ajournée pour les Zouaves du Commandant Barbier. En effet, l’épais brouillard, présent depuis l’aurore, empêche toute intervention de l’artillerie française prévue en renfort pour soutenir la progression des braves Zouaves. Finalement, ceux-ci resteront campés sur leurs positions de départ.
Cette journée se limitera à des reconnaissances d’itinéraires et à des patrouilles pour les Cavaliers du 3e Régiment de Chasseurs d’Afrique.
Au petit jour, les FFI du Bataillon Simonet, du Corps Franc Pommiès, sont relevés par leurs homologues du Bataillon Barthe de la Demi-brigade Miller. Le Lieutenant-colonel Guibert scinde le Bataillon Barthe, une compagnie assure le renfort d’une compagnie du 1er Zouaves et se positionne au village de La Fache, une compagnie fait route pour Magny-Maubert et se met à la disposition du 3e Escadron / 3e RCA du Capitaine Brisson et enfin, une compagnie est adjointe au 2e Escadron / 3e RCA du Capitaine Argoud dans la région de La Pille.
Du village de La Fache, une patrouille à pied est expédiée sur les pentes de la côte 713. Après un bref contact avec une patrouille allemande, celle-ci ramène de précieux renseignements, l’ennemi a reçu des renforts dans ce secteur et a solidement amélioré son système défensif.
Ce même jour, une section FFI du Bataillon Barthe aux ordres du Capitaine Goux, renforcée par 2 mortiers de 60 du 2e Peloton de l’Adjudant-chef Métayer du 3e Escadron / 3e RCA, et dotée d’un poste émetteur 510, est envoyée sur la crête 764 afin de faire la jonction avec le Bataillon de Choc. A 15h30, la liaison est prise, le Bataillon de Choc a durement été éprouvé par la prise de cette crête et ces renforts sont chaleureusement accueillis.
Dans un même temps, le Capitaine Brisson, chef du 3e Escadron enjoint au 1er Peloton du Sous-lieutenant Cros d’effectuer une patrouille en direction du hameau des Granges, non loin du village de Magny-Maubert. Aux abords du hameau, l’automitrailleuse de tête « Saint-Brieuc » est prise à partie par des armes automatiques lourdes, l’AM-M8 « Saint-Nazaire » est prise pour cible par des mortiers. Les Chasseurs d’Afrique tentent une riposte, mais en vain, rien de semble pouvoir déloger l’ennemi. L’ordre de repli est ordonné et vers 17h00, le 1er Peloton du Sous-lieutenant Cros est de retour à Magny-Maubert.
Quant au 2e Escadron du Capitaine Argoud, celui-ci est toujours à proximité du village de La Pille et est épaulé par les chars Sherman de l’Escadron de Lambilly du 4e Escadron / 2e RCA et également par les Tank Destroyer M10 du Peloton Follin (4e Escadron / 9e RCA). La brume matinale ne s’étant levée que fort tard dans la journée, l’opération de soutien au 1er Bataillon de Zouaves a été annulée.
Enfin, le 5e Escadron aux ordres du Capitaine André demeure sur ses positions à Ramonchamp. Ce village est soumis à un incessant pilonnage de la part de l’artillerie allemande. La nuit, les patrouilles ennemies sont nombreuses et audacieuses. Certaines s’aventurant à quelques mètres des points avancés du 5e Escadron.
vendredi 1 octobre 2010
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