Ce 3 septembre, après les durs combats de Marcilly, le 1er Escadron, aux ordres du Lieutenant Des Moutis fait mouvement vers La Chassagne (Rhône).
A 15h, le Lieutenant Tréhu et son 1er Peloton quitte l’hôtel du Chapeau Rouge et le village de Feurs afin de rejoindre l’Escadron.
Dans un même temps, ordre est donné au Peloton d’Echelon, aux ordres de l’Adjudant-chef Pierrini de quitter Planfoy (Loire) pour se rendre rapidement sur Villefranche sur Saône afin d'y retrouver le Combat Command 2 engagé dans la libération de la ville. Dès les pleins d’essence effectués, le Peloton d’Echelon fait mouvement.
Vers 17h, l’Adjudant-chef Pierrini et son groupement de combat, composé de 2 AM-M8 et des 3 obusiers Howitzer 75mm, se mettent spontanément à la disposition du Capitaine Giraud, commandant du 3e Escadron du 9e Régiment de Chasseurs d’Afrique, qui a débuté le nettoyage de la ville, âprement défendue par une forte garnison allemande. Les engagements sont vifs, l’ennemi est délogé maison par maison. L’AM-M8 de l’Adjudant-chef Pierrini et un détachement FFI de la 2e Compagnie du Bataillon Charolais, aux ordres du Capitaine Claude, entreprennent de détruire les nids de résistance du quartier proche du cimetière puis du chemin conduisant au stade. Au cours d’un violent affrontement, près du collège de Montgré, où l’ennemi s’est retranché, l’obusier Howitzer « La Tour d’Auvergne » est mortellement touché de plein fouet par un obus anti-char. Celui-ci s’enflamme immédiatement faisant prisonnier des flammes sont équipages. Le Maréchal des Logis Chef Conti, chef de char et le Cavalier Halimi, tireur, y laissent la vie. Le 2e peloton de l’Aspirant De Marancourt est endeuillé par la perte de ses deux camarades de peloton.
Surestimant les forces françaises engagées, les allemands capitulent à 18h30.
Le groupement du Capitaine Giraud (3e Esc./9e RCA) fera, au terme de cette offensive, 3061 prisonniers dont 1 colonel et 60 officiers.
A l’issus de la journée, le Général Touzet du Vigier, commandant en chef de la 1ère Division Blindée adresse ses félicitations personnelles au 1er Escadron qui a vaillamment combattu ces derniers jours.
Tandis que le 5e Escadron, aux ordres du Capitaine André continue sa progression en tête du Combat Command 1, celui-ci est stoppé à Givors (Rhône). Le manque d’essence fait cruellement défaut. Il n’y a plus une seule goutte de carburant dans les réservoirs qui sonnent vides.
Le Lieutenant Sommariva, commandant du Peloton d’Echelon est obligé d’organiser des convois jusqu’aux plages du débarquement en Provence pour effectuer le ravitaillement ! Et de ce fait, parcourir des centaines de kilomètres supplémentaires. Mais à force d’abnégation, le Peloton d’Echelon remplit sa mission avec panache.
A midi, le 5e Escadron peut enfin faire mouvement. Celui-ci doit aller à Charzay d’Azergues (Rhône), au nord-est de Lyon pour y intercepter les forces allemandes voulant s’échapper de cette ville.
Le 1er Peloton du Lieutenant Brémon est envoyé en reconnaissance à Quincieux (Rhône), où après un léger accrochage avec l’ennemi en déroute, parvient à faire quelques prisonniers.
Alors qu’il effectuait une liaison entre les différents pelotons, le Cavalier motocycliste Jean-Baptiste Martinez est blessé aux jambes par un coup de fusil tiré par un… FFI !
Tout au long de la route, une haie presque ininterrompue d’hommes, de femmes et d’enfants couvre les automitrailleuses de fleurs, leur jette au passage des fruits du terroir. Tout le monde s’est donné rendez-vous en cette belle journée de dimanche. Tous ont voulu au moins entrevoir au passage leurs libérateurs.
Le soir même, l’intégralité du 5e Escadron cantonne à Charzay d’Azergues, en halte gardée car l’ennemi est proche et peut contre-attaquer à tout instant.
vendredi 30 avril 2010
jeudi 29 avril 2010
Les combats de Marcilly - 2ème partie
Au village de Villevert, les éléments du 3e Peloton du Sous-lieutenant Gentien et la section de soutien du 1er Bataillon de Zouaves sont désormais véritablement encerclés. Les automitrailleuses « Bara II » et « Bayard » sont embossés à l’entrée du village, soutenues par les Zouaves de l’Adjudant-chef Viard. L’ennemi s’obstine, il lui faut absolument faire sauter ce nœud de résistance, s’il ne veut pas, à son tour être encerclé par les forces françaises. Tenu en respect toute la nuit et ayant subi de sévères pertes, les allemands n’arrivent toujours pas à se frayer un passage, allant même jusqu’à perdre un canon automoteur détruit par une action commune des canons de 37mm des automitrailleuses et les bazookas du 1er Zouaves.
Sturmgeschütz III équipé d'un canon de 75mm Kurz
A ce sujet, le Lieutenant Gentien racontera : « A la nuit tombée, ce qui devait arriver, arriva. Toute l’armée allemande refluant du sud me tomba sur le dos. Pas question de se replier, le carrefour de Marcilly sur la RN 6 venait d’être repris par l’ennemi. J’étais sur le point d’être submergé par le flot vert-de-gris quand survint à point nommé, en renfort, une section de zouaves qui avait réussi à forcer le carrefour en question. Commandée par un sous-officier d’élite, l’Adjudant-chef Viard, elle nous permit de tenir tant bien que mal jusqu’à l’aube, allant même jusqu’à faire sauter un énorme canon automoteur allemand qui nous avait fait une peur terrible toute la nuit. Ce beau trophée fut exposé tout l’hiver sur la place Bellecour à Lyon. Une pancarte attribuait bien entendu, la paternité de sa capture aux FFI locaux, ce qui eut pour effet quand je l’appris, de me mettre dans un bel état de fureur (peut-être pas encore tout à fait apaisée) ».
Au petit matin du 3 septembre, la situation n’a guère changé. Le 3e Peloton et la section du 1er Bataillon de Zouaves tiennent toujours le village de Villevert.
A 7h30, le Lieutenant Des Moutis informe par radio le Sous-lieutenant Gentien que des renforts viennent de partir de Marcilly, et lui fait savoir que si celui-ci à l’occasion de quitter le village, qu’il doit le faire sans attendre !
Finalement, le détachement du Sous-lieutenant Gentien parvient, par un coup d’éclat, à se sortir de ce guêpier et à rallier Marcilly, par le nord via un itinéraire contourné. Le Cavalier Gerber y laissera la vie. Le Lieutenant Gentien rajoutera : « L’affaire coûta la vie à un délicieux gosse, le boute-en-train de l’escadron et tout le monde le pleura ! »
Vers 10h30, le 2e Peloton de l’Aspirant De Marancourt, renforcé par une compagnie du 2e Bataillon de la Légion Etrangère de la 1ère DFL, attaquent le Carrefour de Lissieu. Après de durs affrontements, l’ennemi décroche et laisse 20 prisonniers. A 11h30, le calme est revenu et à 14h30, les derniers Allemands quittent le lieu-dit « Les Chères ».
Sturmgeschütz III équipé d'un canon de 75mm Kurz
A ce sujet, le Lieutenant Gentien racontera : « A la nuit tombée, ce qui devait arriver, arriva. Toute l’armée allemande refluant du sud me tomba sur le dos. Pas question de se replier, le carrefour de Marcilly sur la RN 6 venait d’être repris par l’ennemi. J’étais sur le point d’être submergé par le flot vert-de-gris quand survint à point nommé, en renfort, une section de zouaves qui avait réussi à forcer le carrefour en question. Commandée par un sous-officier d’élite, l’Adjudant-chef Viard, elle nous permit de tenir tant bien que mal jusqu’à l’aube, allant même jusqu’à faire sauter un énorme canon automoteur allemand qui nous avait fait une peur terrible toute la nuit. Ce beau trophée fut exposé tout l’hiver sur la place Bellecour à Lyon. Une pancarte attribuait bien entendu, la paternité de sa capture aux FFI locaux, ce qui eut pour effet quand je l’appris, de me mettre dans un bel état de fureur (peut-être pas encore tout à fait apaisée) ».
Au petit matin du 3 septembre, la situation n’a guère changé. Le 3e Peloton et la section du 1er Bataillon de Zouaves tiennent toujours le village de Villevert.
A 7h30, le Lieutenant Des Moutis informe par radio le Sous-lieutenant Gentien que des renforts viennent de partir de Marcilly, et lui fait savoir que si celui-ci à l’occasion de quitter le village, qu’il doit le faire sans attendre !
Finalement, le détachement du Sous-lieutenant Gentien parvient, par un coup d’éclat, à se sortir de ce guêpier et à rallier Marcilly, par le nord via un itinéraire contourné. Le Cavalier Gerber y laissera la vie. Le Lieutenant Gentien rajoutera : « L’affaire coûta la vie à un délicieux gosse, le boute-en-train de l’escadron et tout le monde le pleura ! »
Vers 10h30, le 2e Peloton de l’Aspirant De Marancourt, renforcé par une compagnie du 2e Bataillon de la Légion Etrangère de la 1ère DFL, attaquent le Carrefour de Lissieu. Après de durs affrontements, l’ennemi décroche et laisse 20 prisonniers. A 11h30, le calme est revenu et à 14h30, les derniers Allemands quittent le lieu-dit « Les Chères ».
mercredi 28 avril 2010
Les combats de Marcilly - 1ère partie
Revenons sur les évènements qui ont eu lieu dans les environs de Marcilly et qui débutèrent au soir du 2 septembre, continuèrent durant toute la nuit et ne prirent fin que le lendemain.
En effet, dès son arrivée à Marcilly, vers 17h30, le 1er Escadron, aux ordres du Lieutenant Des Moutis, installe son PC dans cette localité.
Peu après, celui-ci ordonne au Sous-lieutenant Gentien et son 3e Peloton d’effectuer des patrouilles en direction du Carrefour de Lissieu puis vers le village de Saint Germain au Mont d’Or. De là, le 3e Peloton se fractionne en deux détachements. Un demi-peloton reste en position à St Germain, tandis que le Sous-lieutenant Gentien part se positionner dans le village de Villevert, sur la rive droite de la Saône. Vers 19h, ce détachement arrive à destination et est rapidement rejoint par quelques éléments du 1er Zouaves, aux ordres de l’Adjudant-chef Viard.
Vers 21h30, le Lieutenant Des Moutis, en compagnie du Lieutenant Landowski de la 1ère Compagnie du 1er Bataillon de Zouaves quittent Marcilly et partent en liaison auprès du Sous-lieutenant Gentien. A mi-chemin, au Carrefour de Lissieu, ces deux lieutenants trouvent l’intersection occupée par l’ennemi qui a reflué en force de Lyon. Immédiatement pris à partie dans sa jeep par une mitrailleuse qui se dévoile à quelques mètres d’eux, le Lieutenant Des Moutis a tout juste le temps de se jeter dans le fossé le plus proche. Malheureusement, le Lieutenant Landowski n’a pas autant de chance, celui-ci est tué d’une balle en plein cœur, ainsi que le Sergent-chef Luciani, conducteur de la jeep, qui a reçu une grenade sur le menton et une balle sur le côté droit de la tête. Profitant de l’obscurité naissante, le Lieutenant Des Moutis parvient à se dégager de ce guet-apens. Il mettra plusieurs heures à rejoindre le PC de Marcilly.
Dès son retour, le Lieutenant Des Moutis ordonne au 2e Peloton de l’Aspirant De Marancourt, accompagné d’éléments du 1er Zouaves de reprendre le Carrefour de Lissieu puis de se rendre rapidement à Villevert pour soutenir le 3e Peloton du Sous-lieutenant Gentien, sur le point d’être encerclé par l’ennemi. Arrivés audit carrefour, les cavaliers du 2e Peloton et les Zouaves sont soumis à une vive concentration d’armes anti-chars, d’armes automatiques et de mortiers. Les allemands tentant même une contre-attaque. La section du 1er Zouaves subit de lourdes pertes. Un obus tiré par un canon de 7,5 Pak 40 frôle l’automitrailleuse « Lamoricière » du Maréchal des Logis chef Jeandon. A côté, le Brigadier Bastien, tireur de l’AM-M8 « D’Assas » riposte avec le canon de 37mm. Les cavaliers du 2e Peloton essaient, malgré une forte présence allemande, de forcer le passage, en vain. La nuit aidant, les troupes ennemies s’infiltrent dans les positions tenues par les Français. Un combat au corps à corps s’engage. Mais, les Zouaves repoussent avec bravoures l’assaillant. Vers 4h, ordre est donné à l’Aspirant De Marancourt de décrocher et de se replier sur Marcilly.
En effet, dès son arrivée à Marcilly, vers 17h30, le 1er Escadron, aux ordres du Lieutenant Des Moutis, installe son PC dans cette localité.
Peu après, celui-ci ordonne au Sous-lieutenant Gentien et son 3e Peloton d’effectuer des patrouilles en direction du Carrefour de Lissieu puis vers le village de Saint Germain au Mont d’Or. De là, le 3e Peloton se fractionne en deux détachements. Un demi-peloton reste en position à St Germain, tandis que le Sous-lieutenant Gentien part se positionner dans le village de Villevert, sur la rive droite de la Saône. Vers 19h, ce détachement arrive à destination et est rapidement rejoint par quelques éléments du 1er Zouaves, aux ordres de l’Adjudant-chef Viard.
Vers 21h30, le Lieutenant Des Moutis, en compagnie du Lieutenant Landowski de la 1ère Compagnie du 1er Bataillon de Zouaves quittent Marcilly et partent en liaison auprès du Sous-lieutenant Gentien. A mi-chemin, au Carrefour de Lissieu, ces deux lieutenants trouvent l’intersection occupée par l’ennemi qui a reflué en force de Lyon. Immédiatement pris à partie dans sa jeep par une mitrailleuse qui se dévoile à quelques mètres d’eux, le Lieutenant Des Moutis a tout juste le temps de se jeter dans le fossé le plus proche. Malheureusement, le Lieutenant Landowski n’a pas autant de chance, celui-ci est tué d’une balle en plein cœur, ainsi que le Sergent-chef Luciani, conducteur de la jeep, qui a reçu une grenade sur le menton et une balle sur le côté droit de la tête. Profitant de l’obscurité naissante, le Lieutenant Des Moutis parvient à se dégager de ce guet-apens. Il mettra plusieurs heures à rejoindre le PC de Marcilly.
Dès son retour, le Lieutenant Des Moutis ordonne au 2e Peloton de l’Aspirant De Marancourt, accompagné d’éléments du 1er Zouaves de reprendre le Carrefour de Lissieu puis de se rendre rapidement à Villevert pour soutenir le 3e Peloton du Sous-lieutenant Gentien, sur le point d’être encerclé par l’ennemi. Arrivés audit carrefour, les cavaliers du 2e Peloton et les Zouaves sont soumis à une vive concentration d’armes anti-chars, d’armes automatiques et de mortiers. Les allemands tentant même une contre-attaque. La section du 1er Zouaves subit de lourdes pertes. Un obus tiré par un canon de 7,5 Pak 40 frôle l’automitrailleuse « Lamoricière » du Maréchal des Logis chef Jeandon. A côté, le Brigadier Bastien, tireur de l’AM-M8 « D’Assas » riposte avec le canon de 37mm. Les cavaliers du 2e Peloton essaient, malgré une forte présence allemande, de forcer le passage, en vain. La nuit aidant, les troupes ennemies s’infiltrent dans les positions tenues par les Français. Un combat au corps à corps s’engage. Mais, les Zouaves repoussent avec bravoures l’assaillant. Vers 4h, ordre est donné à l’Aspirant De Marancourt de décrocher et de se replier sur Marcilly.
lundi 26 avril 2010
2 Septembre 1944
Ce jour, le 2 septembre 1944, ordre est donné au 5e Escadron, sous le commandement du Capitaine André, de se porter dans la commune de Givors (Loire), en passant par les villes de Tournon sur Rhône et Annonay (Ardèche), en empruntant 3 itinéraires bien distincts. Le Capitaine André dispense ses ordres à ses différents pelotons.
Le Lieutenant Brémon et son 1er peloton doivent longer le Rhône jusqu’à leur destination finale.
Le Sous-lieutenant Maurice (2e Peloton) prend la direction de St-Etienne en passant par le village de Rive-de-Gier (Loire), au Nord-est de la cité stéphanoise.
Quant à l’Aspirant De Bellefon (3e Peloton), celui-ci doit reconnaître le secteur de Pélussin (Loire), à l’Est de St-Etienne.
Le 5e Escadron arrive à Annonay en fête, halte de quelques heures, le temps de faire les pleins d’essence, puis départ à nouveau en direction de St-Etienne. Le ravitaillement en essence commence à devenir problématique.
Dans l’après-midi, lors d’une reconnaissance dans la région de Pélussin, sur les routes sinueuses et dangereuses du Col de la République, le half-track du 3e Peloton tombe dans un ravin. Les cavaliers Goyard et Gomez sont gravement accidentés. L’Aspirant De Bellefon ordonne immédiatement l’évacuation des blessés vers le poste de secours de la 1ere Compagnie du 15e Bataillon Médical, aux ordres du Médecin Capitaine Roux.
En fin de journée, le 5e Escadron se regroupe à Givors pour y passer la nuit. Les différents chefs de pelotons font leur rapport au Capitaine André, en présence du Lieutenant Reglade, officier adjoint de renseignement.
Dans un même temps, l’intégralité du 1er Escadron, aux ordres du Lieutenant Des Moutis, demeure stationné à Planfoy. La pénurie d’essence a stoppé nette l’avancée fulgurante des éléments du 1er Escadron. Les cavaliers profitent de ce bref moment d’accalmie pour entretenir et réviser le matériel.
Le Lieutenant Henri Gentien racontera : « Dès que nous fûmes sur la rive droite du Rhône, nous fonçâmes à travers les Cévennes et les monts du Velay jusqu’à St-Etienne. Là, il fallut bien s’arrêter. Le ravitaillement en essence et en lubrifiants ne suivait plus et le matériel avait besoin d’être révisé. »
Mais, le Maréchal des Logis chef Lonvrier, du Peloton d’Echelon, en compagnie du cavalier Milmann vont faire des miracles. Ils parviennent, avec un convoi de GMC, à rejoindre le dépôt de carburant le plus proche en un temps record. Aussitôt l’essence arrivée, le 1er Escadron doit immédiatement repartir. En effet, la 1er DFL du Général Brosset et le CC1 attaquent la ville de Lyon de front. La mission du 1/3e RCA et du CC2 est de se porter le plus rapidement possible sur Villefranche sur Saône afin de verrouiller les routes sortant de Lyon par le nord.
A midi, le 1er Peloton aux ordres du Lieutenant Tréhu fait mouvement et gagne Feurs, au centre de la plaine du Forez. Celui-ci doit intercepter toute colonne ennemie venant de l’ouest.
Tandis que le PC de l’Escadron, le 2e Peloton de l’Aspirant De Marancourt et le 3e Peloton du Sous-lieutenant Gentien partent éclairer la progression du Combat Command 2 par l’itinéraire : St-Etienne – Montrond les Bois – Sainte Foy d’Argentières – Abresle et Villefranche sur Saône.
Le Peloton d’Echelon et les 3 obusiers Howitzer, aux ordres de l’Adjudant-chef Pierrini restent dans l’immédiat dans le village de Planfoy.
En cours de route, le Général Touzet du Vigier, commandant de la 1er DB, qui progresse dans le sillage des automitrailleuses de tête, fait dévier la marche du 1er Escadron de son itinéraire initiale et ordonne de se rendre à Marcilly. Le PC de l’Escadron ainsi que le Général Touzet du Vigier s’installent dans cette localité.
Nous relaterons les évènements de Marcilly dans le prochain « article ».
Le Lieutenant Brémon et son 1er peloton doivent longer le Rhône jusqu’à leur destination finale.
Le Sous-lieutenant Maurice (2e Peloton) prend la direction de St-Etienne en passant par le village de Rive-de-Gier (Loire), au Nord-est de la cité stéphanoise.
Quant à l’Aspirant De Bellefon (3e Peloton), celui-ci doit reconnaître le secteur de Pélussin (Loire), à l’Est de St-Etienne.
Le 5e Escadron arrive à Annonay en fête, halte de quelques heures, le temps de faire les pleins d’essence, puis départ à nouveau en direction de St-Etienne. Le ravitaillement en essence commence à devenir problématique.
Dans l’après-midi, lors d’une reconnaissance dans la région de Pélussin, sur les routes sinueuses et dangereuses du Col de la République, le half-track du 3e Peloton tombe dans un ravin. Les cavaliers Goyard et Gomez sont gravement accidentés. L’Aspirant De Bellefon ordonne immédiatement l’évacuation des blessés vers le poste de secours de la 1ere Compagnie du 15e Bataillon Médical, aux ordres du Médecin Capitaine Roux.
En fin de journée, le 5e Escadron se regroupe à Givors pour y passer la nuit. Les différents chefs de pelotons font leur rapport au Capitaine André, en présence du Lieutenant Reglade, officier adjoint de renseignement.
Dans un même temps, l’intégralité du 1er Escadron, aux ordres du Lieutenant Des Moutis, demeure stationné à Planfoy. La pénurie d’essence a stoppé nette l’avancée fulgurante des éléments du 1er Escadron. Les cavaliers profitent de ce bref moment d’accalmie pour entretenir et réviser le matériel.
Le Lieutenant Henri Gentien racontera : « Dès que nous fûmes sur la rive droite du Rhône, nous fonçâmes à travers les Cévennes et les monts du Velay jusqu’à St-Etienne. Là, il fallut bien s’arrêter. Le ravitaillement en essence et en lubrifiants ne suivait plus et le matériel avait besoin d’être révisé. »
Mais, le Maréchal des Logis chef Lonvrier, du Peloton d’Echelon, en compagnie du cavalier Milmann vont faire des miracles. Ils parviennent, avec un convoi de GMC, à rejoindre le dépôt de carburant le plus proche en un temps record. Aussitôt l’essence arrivée, le 1er Escadron doit immédiatement repartir. En effet, la 1er DFL du Général Brosset et le CC1 attaquent la ville de Lyon de front. La mission du 1/3e RCA et du CC2 est de se porter le plus rapidement possible sur Villefranche sur Saône afin de verrouiller les routes sortant de Lyon par le nord.
A midi, le 1er Peloton aux ordres du Lieutenant Tréhu fait mouvement et gagne Feurs, au centre de la plaine du Forez. Celui-ci doit intercepter toute colonne ennemie venant de l’ouest.
Tandis que le PC de l’Escadron, le 2e Peloton de l’Aspirant De Marancourt et le 3e Peloton du Sous-lieutenant Gentien partent éclairer la progression du Combat Command 2 par l’itinéraire : St-Etienne – Montrond les Bois – Sainte Foy d’Argentières – Abresle et Villefranche sur Saône.
Le Peloton d’Echelon et les 3 obusiers Howitzer, aux ordres de l’Adjudant-chef Pierrini restent dans l’immédiat dans le village de Planfoy.
En cours de route, le Général Touzet du Vigier, commandant de la 1er DB, qui progresse dans le sillage des automitrailleuses de tête, fait dévier la marche du 1er Escadron de son itinéraire initiale et ordonne de se rendre à Marcilly. Le PC de l’Escadron ainsi que le Général Touzet du Vigier s’installent dans cette localité.
Nous relaterons les évènements de Marcilly dans le prochain « article ».
vendredi 23 avril 2010
Le long de la Vallée du Rhône
Ce 1er septembre 1944, le 5e Escadron poursuit son exploitation de la rive droite du Rhône et son périple ardéchois. A 6h, l’Escadron quitte le village de Le Pouzin. Celui-ci doit reconnaître l’avance du Combat Command 1, sur l’itinéraire : La Voulte, Guilherand puis St Péray, paysage partagé entre la plaine du Rhône et le rebord Est du Massif central.
Le Groupement De Laprade ayant été dissous, le 3e Peloton aux ordres de l’Aspirant De Bellefon a réintégré le 5e Escadron la veille au soir.
Lors d’une patrouille vers la commune de St Laurent du Pape (Ardèche), le 3e Peloton se heurte à une colonne ennemie en déroute d’environ 1000 hommes. Se sont les mêmes éléments allemands rencontrés la veille par le 2e Peloton du Sous-lieutenant Maurice. L’Aspirant De Bellefon et ses cavaliers sèment la zizanie dans les rangs adverses. Malgré tout, le 3e Peloton réussit à faire quelques dizaines de prisonniers. Celui-ci fait immédiatement son rapport au Capitaine André, commandant du 5e Escadron. Ordre est donné à l’Aspirant De Bellefon de rallier le village de Saint-Péray.
L’intégralité du 5e Escadron passe la nuit dans cette localité.
Jeunes enfants français sur un char Sherman
Quant au 1er Escadron, il reçoit l’ordre d’éclairer la progression du Combat Command 2 sur les routes du Massif Central. En effet, la retraite ennemie le long de la vallée du Rhône prend la tournure d’une déroute depuis la chute de Marseille. La mission du CC2 est de couper la route aux allemands, si possible à la hauteur de Lyon.
Pour cela, dès 4h15, le 1er Escadron quitte son lieu de cantonnement pour procéder à des patrouilles sur l’axe : Langogne (Lozère), Le Monastier, Yssingeaux (Haute Loire), Tence, Montfaucon en Velay, Riotord, Marlhès (Loire), commune situé à 25km de St-Etienne, au pied du Mont Chaussitre et enfin, Planfoy, village niché sur les pentes du Col de la République.
L’escadron est littéralement à la poursuite de l’ennemi. Il traverse à toute allure les villages, sous les acclamations d’une population au comble de l’enthousiasme. En chemin, les hommes du 1er Escadron doivent déminer et détruire de nombreux abattis laissés par les allemands pour freiner l’avance rapide des troupes françaises. Le matériel et le personnel sont mis à rude épreuve.
Au crépuscule du 1er septembre 1944, le 1er Escadron, aux ordres du Lieutenant Des Moutis cantonne à Planfoy, aux portes de St-Etienne. Malgré cela, un problème se profile : le manque de ravitaillement en essence commence à cruellement se faire ressentir. Certain Sherman du 5e RCA sont déjà en panne sèche.
Le Groupement De Laprade ayant été dissous, le 3e Peloton aux ordres de l’Aspirant De Bellefon a réintégré le 5e Escadron la veille au soir.
Lors d’une patrouille vers la commune de St Laurent du Pape (Ardèche), le 3e Peloton se heurte à une colonne ennemie en déroute d’environ 1000 hommes. Se sont les mêmes éléments allemands rencontrés la veille par le 2e Peloton du Sous-lieutenant Maurice. L’Aspirant De Bellefon et ses cavaliers sèment la zizanie dans les rangs adverses. Malgré tout, le 3e Peloton réussit à faire quelques dizaines de prisonniers. Celui-ci fait immédiatement son rapport au Capitaine André, commandant du 5e Escadron. Ordre est donné à l’Aspirant De Bellefon de rallier le village de Saint-Péray.
L’intégralité du 5e Escadron passe la nuit dans cette localité.
Jeunes enfants français sur un char Sherman
Quant au 1er Escadron, il reçoit l’ordre d’éclairer la progression du Combat Command 2 sur les routes du Massif Central. En effet, la retraite ennemie le long de la vallée du Rhône prend la tournure d’une déroute depuis la chute de Marseille. La mission du CC2 est de couper la route aux allemands, si possible à la hauteur de Lyon.
Pour cela, dès 4h15, le 1er Escadron quitte son lieu de cantonnement pour procéder à des patrouilles sur l’axe : Langogne (Lozère), Le Monastier, Yssingeaux (Haute Loire), Tence, Montfaucon en Velay, Riotord, Marlhès (Loire), commune situé à 25km de St-Etienne, au pied du Mont Chaussitre et enfin, Planfoy, village niché sur les pentes du Col de la République.
L’escadron est littéralement à la poursuite de l’ennemi. Il traverse à toute allure les villages, sous les acclamations d’une population au comble de l’enthousiasme. En chemin, les hommes du 1er Escadron doivent déminer et détruire de nombreux abattis laissés par les allemands pour freiner l’avance rapide des troupes françaises. Le matériel et le personnel sont mis à rude épreuve.
Au crépuscule du 1er septembre 1944, le 1er Escadron, aux ordres du Lieutenant Des Moutis cantonne à Planfoy, aux portes de St-Etienne. Malgré cela, un problème se profile : le manque de ravitaillement en essence commence à cruellement se faire ressentir. Certain Sherman du 5e RCA sont déjà en panne sèche.
mercredi 21 avril 2010
"Aréa 52" fin août 1944
Pendant ce temps, les éléments du 3e Régiment de Chasseurs d’Afrique non débarqués en France stationnent toujours à « l’Aréa 52 » d’Assi-Ben-Okba, près d’Oran. L’impatience est à son comble, en effet, depuis début juin, les 2e, 3e et 4e Escadrons attendent inlassablements l’ordre d’embarquement. La chaleur et la poussière sont omniprésentes. De plus, les premiers échos des combats victorieux ont déjà traversé la Méditerranée. Les villes de Marseille et de Toulon viennent d’être libérées. L’attente ne peut qu’être plus dure pour les cavaliers du 3e RCA qui n’ont pas encore combattu et qui ont hâte d’en découdre avec l’ennemi.
Enfin, ce 28 août 1944, le 3e Régiment de Chasseurs d’Afrique reçoit l’ordre tant attendu ! Mais il faut tout d’abord embarquer les véhicules à bord des LST américains à quai dans le port d’Oran. Le Régiment est fractionné en 3 groupes de la manière suivante :
LST 502 : Etat Major aux ordres du Lieutenant – colonel Fouchet, le chef d’escadrons Jacques Gentien, commandant en second du 3e RCA ainsi que l’Escadron Hors Rang.
LST 1010 : 3e Escadron (Capitaine Brisson) et la moitié du 4e Escadron (Capitaine Dumont)
LST 691 : 2e Escadron (Capitaine Argoud) et les autres éléments du 4e Escadron.
L’embarquement des véhicules est long et fastidieux et durera jusqu’au 1er septembre.
A 7h, le samedi 2 septembre, ordre est donné aux personnels de l’Etat Major et de l’EHR d’embarquer sur le bateau amarré au port d’Oran. Tandis que les 2e, 3e et 4e Escadrons demeurent à « l’Aréa 52 » aux ordres du Capitaine Dumont, commandant du 4e Escadron de chars légers Stuart M5 A1.
Les cavaliers du 3e Régiment de Chasseurs d’Afrique, quant à eux, reçoivent l’ordre de rejoindre le port de Mers-El-Kébir, le 4 septembre afin d’y embarquer dans leur LST respectif. L’euphorie règne à bord. Le 3e RCA va enfin se battre au complet sur le sol français. C’est pour eux, le début d’une longue épopée.
Composition du 2e Escadron au 1er septembre 1944
Commandant de l’Escadron : Capitaine Argoud
Peloton Hors Rang : Adjudant-chef Emmanuelli
Adjoint : Adjudant Louvier
1er Peloton : Lieutenant Blasselle Robert
2e peloton : Lieutenant Le Duc
3e Peloton : Aspirant Rossignol
Peloton d’Echelon : Lieutenant Kuneyl
Composition du 3e Escadron au 1er septembre
Commandant de l’Escadron : Capitaine Brisson
Peloton Hors Rang : Adjudant-chef Quaneaux
1er Peloton : Sous-lieutenant Cros
2e Peloton : Adjudant Métayer
3e Peloton : Lieutenant Crinon
Peloton d’Echelon : Sous-lieutenant Portolano
Composition du 4e Escadron au 1er septembre
Commandant de l’Escadron : Capitaine Dumont
1er Peloton : Lieutenant Gros
2e Peloton : Sous-lieutenant Chauvelot
3e Peloton : Adjudant-chef Bodart
Peloton d’Echelon : Lieutenant Pasquet
Enfin, ce 28 août 1944, le 3e Régiment de Chasseurs d’Afrique reçoit l’ordre tant attendu ! Mais il faut tout d’abord embarquer les véhicules à bord des LST américains à quai dans le port d’Oran. Le Régiment est fractionné en 3 groupes de la manière suivante :
LST 502 : Etat Major aux ordres du Lieutenant – colonel Fouchet, le chef d’escadrons Jacques Gentien, commandant en second du 3e RCA ainsi que l’Escadron Hors Rang.
LST 1010 : 3e Escadron (Capitaine Brisson) et la moitié du 4e Escadron (Capitaine Dumont)
LST 691 : 2e Escadron (Capitaine Argoud) et les autres éléments du 4e Escadron.
L’embarquement des véhicules est long et fastidieux et durera jusqu’au 1er septembre.
A 7h, le samedi 2 septembre, ordre est donné aux personnels de l’Etat Major et de l’EHR d’embarquer sur le bateau amarré au port d’Oran. Tandis que les 2e, 3e et 4e Escadrons demeurent à « l’Aréa 52 » aux ordres du Capitaine Dumont, commandant du 4e Escadron de chars légers Stuart M5 A1.
Les cavaliers du 3e Régiment de Chasseurs d’Afrique, quant à eux, reçoivent l’ordre de rejoindre le port de Mers-El-Kébir, le 4 septembre afin d’y embarquer dans leur LST respectif. L’euphorie règne à bord. Le 3e RCA va enfin se battre au complet sur le sol français. C’est pour eux, le début d’une longue épopée.
Composition du 2e Escadron au 1er septembre 1944
Commandant de l’Escadron : Capitaine Argoud
Peloton Hors Rang : Adjudant-chef Emmanuelli
Adjoint : Adjudant Louvier
1er Peloton : Lieutenant Blasselle Robert
2e peloton : Lieutenant Le Duc
3e Peloton : Aspirant Rossignol
Peloton d’Echelon : Lieutenant Kuneyl
Composition du 3e Escadron au 1er septembre
Commandant de l’Escadron : Capitaine Brisson
Peloton Hors Rang : Adjudant-chef Quaneaux
1er Peloton : Sous-lieutenant Cros
2e Peloton : Adjudant Métayer
3e Peloton : Lieutenant Crinon
Peloton d’Echelon : Sous-lieutenant Portolano
Composition du 4e Escadron au 1er septembre
Commandant de l’Escadron : Capitaine Dumont
1er Peloton : Lieutenant Gros
2e Peloton : Sous-lieutenant Chauvelot
3e Peloton : Adjudant-chef Bodart
Peloton d’Echelon : Lieutenant Pasquet
lundi 19 avril 2010
Le franchissement du Rhône
Le 29 août, dès 4 heures du matin, le 1er Escadron se met en route en deux colonnes réparties de la façon suivante : les éléments chenillés de l’Escadron, à savoir, les 3 Half-tracks et les 3 obusiers Howitzer 75mm, aux ordres de l’Aspirant Blasselle, se dirigent vers Arles, où les véhicules de plus de 9 tonnes doivent franchir le Rhône par « portières » de péniches. Ensuite ce groupement doit se rendre à Remoulins, dans le Gard, pour y rejoindre un détachement du 5e RCA.
Le deuxième convoi, aux ordres du Lieutenant Des Moutis, traverse quant à lui, la Durance à gué, vers 5h du matin et prend la direction de la Cité des Papes. A proximité d’Avignon, au sud de la ville, ces éléments se camouflent dans un champ dans l’attente de passer le Rhône. Le 30 août, vers 22h, le convoi fait mouvement vers l’est d’Avignon. A minuit, les premiers éléments du 1er Escadron débutent le franchissement du Rhône sur un pont de bateaux.
A ce sujet, le Sous-lieutenant Gentien racontera : « Le pont préfabriqué, prévu pour la traversée du Rhône, était encore sur le quai à Oran, quand nous arrivâmes en Avignon. Il fallut passer le fleuve avec des moyens de fortune. Le Génie réussit à construire un pont en amarrant bord à bord des remorqueurs, des péniches et des bateaux d’excursions ! Là-dessus un tablier fait de traverse de chemin de fer. On n’était pas très fier ! Au passage de chaque véhicule, l’ensemble s’enfonçait dans l’eau d’au moins un mètre cinquante. Tout cela de nuit et tout feu éteint par crainte des avions allemands. »
Une fois l’Escadron regroupé, celui-ci fait immédiatement mouvement en direction de Remoulins afin d’y retrouver les éléments aux ordres de l’Aspirant Blasselle, arrivés la veille. A mi-chemin, au carrefour des Montaux, un officier de liaison venant du Quartier Général du Combat Command 2 donne l’ordre au 1er Escadron de pousser des patrouilles sur l’axe Remoulins – Uzès – Alès et Villefort. L’intégralité du 1er Escadron atteint la commune de Villefort (Gard) vers 10h.
A midi, de nouveaux ordres arrivent au PC léger du Lieutenant Des Moutis. Le 3e Peloton du Sous-lieutenant Gentien est mis à la disposition du Commandant De Beaufort, chef de corps du 5e RCA et quitte temporairement l’Escadron pour l’après-midi. En effet, celui-ci doit escorter le PC du 5e RCA jusqu’au village de Pradelles (Lozère).
Vers 15h, les autres éléments disponibles du 1er Escadron (PHR, Peloton Echelon, Peloton Tréhu et Peloton De Marancourt) font mouvement. Ils ont pour mission d’éclairer l’avance du CC2 sur l’axe Villefort – Bastide – Langogne – Le Puy en Velay et y prendre les premiers contacts avec les éléments retardateurs de la 11. Panzer – Division qui couvre le repli de la XIX Armée Allemande.
L’Escadron patrouille dans la forêt du Mas De l’Ayre, au beau milieu du massif des Cévennes, le décor est fantastique. En chemin, le pont de Prévenchères (Lozère) est détruit, le Peloton Tréhu (1er Peloton) traverse à gué, avec beaucoup de difficulté, la rivière Chassezac et stationne sur l’autre rive en couverture à environ une centaine de mètres. Le 2e Peloton de l’Aspirant De Marancourt reste à ce gué pour l’aménager afin que le restant du 1er Escadron puisse franchir la rivière plus facilement.
En fin de journée, l’Escadron retrouve le 3e Peloton du Sous-lieutenant Gentien à Pradelles (Lozère), situé à quelques kilomètres au nord de Langogne, et poursuit sa reconnaissance vers Le Puy en Velay (Haute-Loire) dans les contreforts sud-est du Massif Central. Que de kilomètres parcourus en quarante-huit heures ! En trois jours, le 1er Escadron a traversé le Vaucluse, le Gard, la Lozère et se trouve maintenant en Haute-Loire.
Marseille maintenant libérée, les automitrailleuses AM-M8 du 5e Escadron foulent joyeusement les routes de Provence.
Le 30 août, le 5e Escadron débute la traversée du Rhône à Arles. Le fleuve franchit, le Capitaine André reçoit ses ordres du commandement du CC1. Celui-ci doit reconnaître l’axe gardois Bellegarde – Beaucaire – Remoulins et Bagnols sur Cèze. L’étendue de la déroute infligée aux armées ennemies en fuite, se lit à chaque pas de cette première étape sur la rive droite du Rhône ; les routes sont encombrées de véhicules allemands détruits par l’aviation alliée. Le soir venu, l’Escadron se porte sur Pont-St-Esprit pour y passer la nuit.
Le 31 août, de nouveaux ordres arrivent au PC du 5e Escadron. Il doit patrouiller dans la région de Bourg St Andéol (Ardèche), porte d’entrée des Gorges, en passant par le plateau du Gras et la forêt de Laoul, puis Viviers et Le Teil.
Quant au 2e Peloton du Sous-lieutenant Maurice, celui-ci doit reconnaître le secteur de Brune – Baix. En chemin, le 2e Peloton se heurte à une colonne hippomobile ennemie d’environ 2000 soldats. Les Allemands sont surpris, mais après un bref moment de flottement, un terrible accrochage débute. Les AM-M8, soutenues par l’obusier Howitzer 75mm et les mortiers de 60mm du Peloton ouvrent le feu. Très vite, c’est la panique chez l’ennemi qui s’enfuit de tous les côtés. Malgré tout, les cavaliers du 2e Peloton réussissent à faire 800 prisonniers et à mettre en déroute le restant de la colonne allemande. Des dizaines de cadavres de chevaux sont juchés sur le sol ensanglanté.
Après ce combat, le 5e Escadron se reforme et pousse de nouvelles patrouilles en direction de Le Pouzin et de La Voulte, où le Capitaine André reçoit l’ordre d’y passer la nuit. Il ordonne à ses différents pelotons de se mettre en position défensive sur les principaux axes menant à ce village.
Durant la nuit, les fuyards de la colonne allemande remontent la route venant du sud de La Voulte. Leur avant-garde tombe une nouvelle fois sur des éléments du 2e Peloton, celle-ci est détruite et faîte prisonnière. Le Peloton Maurice fait 200 nouveaux prisonniers. La journée aura été fructueuse pour ces cavaliers émérites.
Le deuxième convoi, aux ordres du Lieutenant Des Moutis, traverse quant à lui, la Durance à gué, vers 5h du matin et prend la direction de la Cité des Papes. A proximité d’Avignon, au sud de la ville, ces éléments se camouflent dans un champ dans l’attente de passer le Rhône. Le 30 août, vers 22h, le convoi fait mouvement vers l’est d’Avignon. A minuit, les premiers éléments du 1er Escadron débutent le franchissement du Rhône sur un pont de bateaux.
A ce sujet, le Sous-lieutenant Gentien racontera : « Le pont préfabriqué, prévu pour la traversée du Rhône, était encore sur le quai à Oran, quand nous arrivâmes en Avignon. Il fallut passer le fleuve avec des moyens de fortune. Le Génie réussit à construire un pont en amarrant bord à bord des remorqueurs, des péniches et des bateaux d’excursions ! Là-dessus un tablier fait de traverse de chemin de fer. On n’était pas très fier ! Au passage de chaque véhicule, l’ensemble s’enfonçait dans l’eau d’au moins un mètre cinquante. Tout cela de nuit et tout feu éteint par crainte des avions allemands. »
Une fois l’Escadron regroupé, celui-ci fait immédiatement mouvement en direction de Remoulins afin d’y retrouver les éléments aux ordres de l’Aspirant Blasselle, arrivés la veille. A mi-chemin, au carrefour des Montaux, un officier de liaison venant du Quartier Général du Combat Command 2 donne l’ordre au 1er Escadron de pousser des patrouilles sur l’axe Remoulins – Uzès – Alès et Villefort. L’intégralité du 1er Escadron atteint la commune de Villefort (Gard) vers 10h.
A midi, de nouveaux ordres arrivent au PC léger du Lieutenant Des Moutis. Le 3e Peloton du Sous-lieutenant Gentien est mis à la disposition du Commandant De Beaufort, chef de corps du 5e RCA et quitte temporairement l’Escadron pour l’après-midi. En effet, celui-ci doit escorter le PC du 5e RCA jusqu’au village de Pradelles (Lozère).
Vers 15h, les autres éléments disponibles du 1er Escadron (PHR, Peloton Echelon, Peloton Tréhu et Peloton De Marancourt) font mouvement. Ils ont pour mission d’éclairer l’avance du CC2 sur l’axe Villefort – Bastide – Langogne – Le Puy en Velay et y prendre les premiers contacts avec les éléments retardateurs de la 11. Panzer – Division qui couvre le repli de la XIX Armée Allemande.
L’Escadron patrouille dans la forêt du Mas De l’Ayre, au beau milieu du massif des Cévennes, le décor est fantastique. En chemin, le pont de Prévenchères (Lozère) est détruit, le Peloton Tréhu (1er Peloton) traverse à gué, avec beaucoup de difficulté, la rivière Chassezac et stationne sur l’autre rive en couverture à environ une centaine de mètres. Le 2e Peloton de l’Aspirant De Marancourt reste à ce gué pour l’aménager afin que le restant du 1er Escadron puisse franchir la rivière plus facilement.
En fin de journée, l’Escadron retrouve le 3e Peloton du Sous-lieutenant Gentien à Pradelles (Lozère), situé à quelques kilomètres au nord de Langogne, et poursuit sa reconnaissance vers Le Puy en Velay (Haute-Loire) dans les contreforts sud-est du Massif Central. Que de kilomètres parcourus en quarante-huit heures ! En trois jours, le 1er Escadron a traversé le Vaucluse, le Gard, la Lozère et se trouve maintenant en Haute-Loire.
Marseille maintenant libérée, les automitrailleuses AM-M8 du 5e Escadron foulent joyeusement les routes de Provence.
Le 30 août, le 5e Escadron débute la traversée du Rhône à Arles. Le fleuve franchit, le Capitaine André reçoit ses ordres du commandement du CC1. Celui-ci doit reconnaître l’axe gardois Bellegarde – Beaucaire – Remoulins et Bagnols sur Cèze. L’étendue de la déroute infligée aux armées ennemies en fuite, se lit à chaque pas de cette première étape sur la rive droite du Rhône ; les routes sont encombrées de véhicules allemands détruits par l’aviation alliée. Le soir venu, l’Escadron se porte sur Pont-St-Esprit pour y passer la nuit.
Le 31 août, de nouveaux ordres arrivent au PC du 5e Escadron. Il doit patrouiller dans la région de Bourg St Andéol (Ardèche), porte d’entrée des Gorges, en passant par le plateau du Gras et la forêt de Laoul, puis Viviers et Le Teil.
Quant au 2e Peloton du Sous-lieutenant Maurice, celui-ci doit reconnaître le secteur de Brune – Baix. En chemin, le 2e Peloton se heurte à une colonne hippomobile ennemie d’environ 2000 soldats. Les Allemands sont surpris, mais après un bref moment de flottement, un terrible accrochage débute. Les AM-M8, soutenues par l’obusier Howitzer 75mm et les mortiers de 60mm du Peloton ouvrent le feu. Très vite, c’est la panique chez l’ennemi qui s’enfuit de tous les côtés. Malgré tout, les cavaliers du 2e Peloton réussissent à faire 800 prisonniers et à mettre en déroute le restant de la colonne allemande. Des dizaines de cadavres de chevaux sont juchés sur le sol ensanglanté.
Après ce combat, le 5e Escadron se reforme et pousse de nouvelles patrouilles en direction de Le Pouzin et de La Voulte, où le Capitaine André reçoit l’ordre d’y passer la nuit. Il ordonne à ses différents pelotons de se mettre en position défensive sur les principaux axes menant à ce village.
Durant la nuit, les fuyards de la colonne allemande remontent la route venant du sud de La Voulte. Leur avant-garde tombe une nouvelle fois sur des éléments du 2e Peloton, celle-ci est détruite et faîte prisonnière. Le Peloton Maurice fait 200 nouveaux prisonniers. La journée aura été fructueuse pour ces cavaliers émérites.
vendredi 16 avril 2010
Marseille libérée !
Ce dimanche 27 août, l’intégralité du 1er Escadron aux ordres du Lieutenant Des Moutis, est mis au repos pour 48 heures et reste cantonné dans la commune de Graveson, en compagnie du 5e RCA et d’un détachement du III/68e Régiment d’Artillerie.
Le Lieutenant commandant le 1er Escadron dispense ses ordres aux chefs des 3 Pelotons. Il convient d’embosser des AM-M8 aux entrées du village pour parer à toute contre-attaque ennemie.
Le maire de Graveson, Monsieur Joseph Petit organise une fête au centre du village pour rendre hommage aux libérateurs de sa commune. A cette occasion, une cérémonie solennelle à lieu devant le monument aux morts de la Grande Guerre. Depuis leur arrivée sur le sol français, les hommes du 3e RCA assistent, pour la première fois, à la levée des couleurs. L’euphorie règne dans le village.
Les cavaliers des différents pelotons profitent de ce moment d’accalmie pour panser leurs blessures et entretenir leurs « montures ». Certains visitent le village et son église romane du XIIe siècle, tandis que d’autres préfèrent baguenauder à la Roubine, à l’ombre des platanes centenaires.
Néanmoins, quelques patrouilles sont envoyées aux abords du Rhône pour y trouver des passages praticables.
Le lieutenant Des Moutis se rend à la ferme Juillau pour y rencontrer le chef de corps du 5e RCA, en vue de futurs opérations conjointes.
De son côté, le 5e Escadron aux ordres du Capitaine André participe toujours à la libération de Marseille. De son PC du quartier Saint-Lou, le Capitaine commandant le 5e Escadron donne ses ordres. En collaboration avec le Peloton Giraud du 4e Escadron du 2e Cuirassiers, les automitrailleuses AM-M8 de l’Escadron appuient le Bataillon Valentin du 3e Régiment de Tirailleurs Algériens. En effet, les Tirailleurs doivent entreprendre l’investissement de l’Angélus, situé entre Notre Dame de la Garde et l’église d’Endoume. Malgré l’aide des éléments du 3e RCA et les Sherman du 2e Cuirassiers, la progression des troupes du 3e RTA s’avère périlleuse. Après d’âpres combats, les forces ennemies déposent les armes sous l’impulsion du Major Walter Fromm de la Luftwaffe.
Dans l’après-midi, les 1er et 2e Peloton du 5e Escadron participent au nettoyage des quartiers Nord de la cité phocéenne en compagnie du Peloton Courtivron du 2e Escadron / 9e RCA et le Peloton Mousnier du 2e Cuirassiers.
En fin de journée, les forts de Saint Nicolas et de la Malmousque capitulent !
Le lendemain, 28 août 1944, 8h, l’ordre de cesser le feu parvient au 5e Escadron. La ville de Marseille est enfin libre. La joie est de courte durée, le PC de l’Escadron, le 1er et le 2e Peloton reçoivent l’ordre de se rendre à Tarascon en passant par l’itinéraire Aix, Lambesc, St Rémy de Provence. Les ponts étant détruits, les éléments du 5e Escadron stationne à St Etienne des Grès.
Dans un même temps, l’Aspirant De Bellefon et son 3e Peloton, détaché auprès du Groupement De Laprade reste en station à Valabrègue en compagnie du Peloton Feller du 9e RCA afin d’assurer le passage du Rhône aux autres éléments composant ledit détachement De Laprade.
Le lendemain, le 3e Peloton / 3e RCA effectue une reconnaissance jusqu’à Uzès. En milieu de l’après-midi, l’intégralité du Groupement De Laprade se rend dans cette localité.
Le Lieutenant commandant le 1er Escadron dispense ses ordres aux chefs des 3 Pelotons. Il convient d’embosser des AM-M8 aux entrées du village pour parer à toute contre-attaque ennemie.
Le maire de Graveson, Monsieur Joseph Petit organise une fête au centre du village pour rendre hommage aux libérateurs de sa commune. A cette occasion, une cérémonie solennelle à lieu devant le monument aux morts de la Grande Guerre. Depuis leur arrivée sur le sol français, les hommes du 3e RCA assistent, pour la première fois, à la levée des couleurs. L’euphorie règne dans le village.
Les cavaliers des différents pelotons profitent de ce moment d’accalmie pour panser leurs blessures et entretenir leurs « montures ». Certains visitent le village et son église romane du XIIe siècle, tandis que d’autres préfèrent baguenauder à la Roubine, à l’ombre des platanes centenaires.
Néanmoins, quelques patrouilles sont envoyées aux abords du Rhône pour y trouver des passages praticables.
Le lieutenant Des Moutis se rend à la ferme Juillau pour y rencontrer le chef de corps du 5e RCA, en vue de futurs opérations conjointes.
De son côté, le 5e Escadron aux ordres du Capitaine André participe toujours à la libération de Marseille. De son PC du quartier Saint-Lou, le Capitaine commandant le 5e Escadron donne ses ordres. En collaboration avec le Peloton Giraud du 4e Escadron du 2e Cuirassiers, les automitrailleuses AM-M8 de l’Escadron appuient le Bataillon Valentin du 3e Régiment de Tirailleurs Algériens. En effet, les Tirailleurs doivent entreprendre l’investissement de l’Angélus, situé entre Notre Dame de la Garde et l’église d’Endoume. Malgré l’aide des éléments du 3e RCA et les Sherman du 2e Cuirassiers, la progression des troupes du 3e RTA s’avère périlleuse. Après d’âpres combats, les forces ennemies déposent les armes sous l’impulsion du Major Walter Fromm de la Luftwaffe.
Dans l’après-midi, les 1er et 2e Peloton du 5e Escadron participent au nettoyage des quartiers Nord de la cité phocéenne en compagnie du Peloton Courtivron du 2e Escadron / 9e RCA et le Peloton Mousnier du 2e Cuirassiers.
En fin de journée, les forts de Saint Nicolas et de la Malmousque capitulent !
Le lendemain, 28 août 1944, 8h, l’ordre de cesser le feu parvient au 5e Escadron. La ville de Marseille est enfin libre. La joie est de courte durée, le PC de l’Escadron, le 1er et le 2e Peloton reçoivent l’ordre de se rendre à Tarascon en passant par l’itinéraire Aix, Lambesc, St Rémy de Provence. Les ponts étant détruits, les éléments du 5e Escadron stationne à St Etienne des Grès.
Dans un même temps, l’Aspirant De Bellefon et son 3e Peloton, détaché auprès du Groupement De Laprade reste en station à Valabrègue en compagnie du Peloton Feller du 9e RCA afin d’assurer le passage du Rhône aux autres éléments composant ledit détachement De Laprade.
Le lendemain, le 3e Peloton / 3e RCA effectue une reconnaissance jusqu’à Uzès. En milieu de l’après-midi, l’intégralité du Groupement De Laprade se rend dans cette localité.
mercredi 14 avril 2010
26 août 1944
Le samedi 26 août, à 8h30, le Sous-lieutenant Gentien (3e Peloton) reçoit l’ordre de quitter Aureille afin de rejoindre le 1er Escadron à Orgon. A 9h, à la sortie du village, l’automitrailleuse « Bara » saute sur une mine, l’AM-M8 est peu endommagée et aucun blessé n’est à déplorer. Le Sous-lieutenant Gentien fait appel au Peloton d’Echelon, aux ordres de l’Adjudant-chef Pierrini, pour dégager l’AM « Bara » bloquant la route sinueuse. L’ennemi n’est pas loin, il a placé cette mine durant la nuit. Le 3e peloton parvint à se regrouper avec le 1er Escadron à Orgon vers midi.
Dans l’après-midi, ordre est donné au 1er Escadron du Lieutenant Des Moutis de se rendre à Graveson. Le convoi fait mouvement en 3 colonnes. Le Lieutenant Tréhu (1er Peloton) reconnaît l’axe Orgon – Graveson, le 2e Peloton de l’Aspirant De Marancourt, l’axe Orgon – Saint Michel de Frigolet.
Tandis que le PC de l’Escadron et le 3e Peloton du Sous-lieutenant Gentien se dirigent directement à Graveson. En fin de journée, l’intégralité du 1er Escadron cantonne dans ce village sous la liesse populaire.
Dans un même temps, le 5e Escadron, aux ordres du Capitaine André, effectue des patrouilles dans Marseille, à l’exception du 3e Peloton. En effet, l’Aspirant De Bellefon (3e Peloton), rattaché au Groupement De Laprade, pousse des reconnaissances dans la région de Valabrègue. Peu après, sous la couverture des chars TD du Peloton Feller (2e Esc. / 9e RCA), le 3e peloton traverse le Rhône.
Pendant ce temps, le Lieutenant Brémon (1er Peloton) et le Sous-lieutenant Maurice (2e Peloton) effectuent des patrouilles dans le quartier de Gratte-Semelle. Puis, appuyés par le Peloton Jordan (2e Esc./ 9e RCA), les éléments du 5e Escadron, descendant le Boulevard du Prado, participent aux nettoyages de la promenade de la Plage. Les chars TD détruisent des casemates, tandis que l’AM « Arcole » détruit un canon 37mm Pak.
Panzerjäger servant un canon 3,7cm Pak 36
Durant ces escarmouches, le cavalier Fernandez est légèrement blessé.
Le PC de l’Escadron stationne dans le quartier de St-Lou.
Dans l’après-midi, ordre est donné au 1er Escadron du Lieutenant Des Moutis de se rendre à Graveson. Le convoi fait mouvement en 3 colonnes. Le Lieutenant Tréhu (1er Peloton) reconnaît l’axe Orgon – Graveson, le 2e Peloton de l’Aspirant De Marancourt, l’axe Orgon – Saint Michel de Frigolet.
Tandis que le PC de l’Escadron et le 3e Peloton du Sous-lieutenant Gentien se dirigent directement à Graveson. En fin de journée, l’intégralité du 1er Escadron cantonne dans ce village sous la liesse populaire.
Dans un même temps, le 5e Escadron, aux ordres du Capitaine André, effectue des patrouilles dans Marseille, à l’exception du 3e Peloton. En effet, l’Aspirant De Bellefon (3e Peloton), rattaché au Groupement De Laprade, pousse des reconnaissances dans la région de Valabrègue. Peu après, sous la couverture des chars TD du Peloton Feller (2e Esc. / 9e RCA), le 3e peloton traverse le Rhône.
Pendant ce temps, le Lieutenant Brémon (1er Peloton) et le Sous-lieutenant Maurice (2e Peloton) effectuent des patrouilles dans le quartier de Gratte-Semelle. Puis, appuyés par le Peloton Jordan (2e Esc./ 9e RCA), les éléments du 5e Escadron, descendant le Boulevard du Prado, participent aux nettoyages de la promenade de la Plage. Les chars TD détruisent des casemates, tandis que l’AM « Arcole » détruit un canon 37mm Pak.
Panzerjäger servant un canon 3,7cm Pak 36
Durant ces escarmouches, le cavalier Fernandez est légèrement blessé.
Le PC de l’Escadron stationne dans le quartier de St-Lou.
lundi 12 avril 2010
Panzer Voran !
Je tenais à remercier mes camarades du forum « Croix de fer.net » pour l’aide précieuse qu’ils m’ont apportés quant à l’identification des unités allemandes présentent dans le Sud de la France ainsi que sur la légendaire la 11. Panzer – Division dans le couloir rhodanien (encore merci Alain !).
Je voulais saluer plus particulièrement M. Alain Verwicht, spécialiste incontestable et auteur / éditeur de la revue « Panzer Voran ! » dont le dernier numéro vient de paraître, et d’ailleurs, que je conseille vivement aux passionnés de toutes les forces allemandes du second conflit mondial.
Pour en savoir plus sur « Panzer Voran ! » ou pour vous procurer cette remarquable revue, je vous invite à contacter son auteur à l’adresse suivante :
M. Alain Verwicht
132 Route de Bonnut
64300 SAINT-BOES
Alain.verwicht@orange.fr
http://panzer-voran.blogspot.com/
Avec l’aimable autorisation de son auteur, voici la couverture du dernier numéro 46 de « Panzer Voran ! » encore disponible.
Je voulais saluer plus particulièrement M. Alain Verwicht, spécialiste incontestable et auteur / éditeur de la revue « Panzer Voran ! » dont le dernier numéro vient de paraître, et d’ailleurs, que je conseille vivement aux passionnés de toutes les forces allemandes du second conflit mondial.
Pour en savoir plus sur « Panzer Voran ! » ou pour vous procurer cette remarquable revue, je vous invite à contacter son auteur à l’adresse suivante :
M. Alain Verwicht
132 Route de Bonnut
64300 SAINT-BOES
Alain.verwicht@orange.fr
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Avec l’aimable autorisation de son auteur, voici la couverture du dernier numéro 46 de « Panzer Voran ! » encore disponible.
Libellés :
3e Régiment de Chasseurs d'Afrique,
Panzer Voran
vendredi 9 avril 2010
25 août - Dixième jour de combat
Le 25 août, le 5e Escadron effectue une brève action sur Notre-Dame de la Garde. En effet, le 1er et 2e Peloton ainsi que le PC du Capitaine André, avec des éléments du 2e Cuirassiers, doivent appuyer le Bataillon Martel du 7e Régiment de Tirailleurs Algériens, chargé d’enlever la colline de Notre-Dame de la Garde. La tension est palpable. Les rues sont étroites, les pentes impressionnantes et les tournants en épingle à cheveux.
Le Peloton Moine (2e Cuirassiers) et le Peloton Jordan (9e RCA) devront couvrir la progression de l’infanterie, à gauche, par la rue Breteuil. Le Peloton Laporte (2e Cuirassiers), à droite, en essayant de déborder l’objectif par l’ouest. Les automitrailleuses ouvrent le chemin, s’engouffrent dans le Boulevard de la Corderie, puis le Boulevard Tellene. Maintenant les AM-M8 obliquent à gauche pour monter vers la « Bonne Mère ». Finalement, la Basilique sera libéré par un acte héroïque du Maréchal des Logis chef Loiliot, chef de bord du Sherman « Jourdan » (2e Cuirassiers) et d’un FFI qui seront les premiers à hisser le drapeau français. En effet, c’est le fanion tricolore de l’Half-track de commandement du Capitaine André qui est hissé sur Notre-Dame de la Garde.
Tandis que le 3e Peloton aux ordres de l’Aspirant De Bellefon, toujours inclus dans le Groupement De Laprade, atteint la ville de Tarascon, en compagnie du Peloton Feller (9e RCA), peloton de tank Destroyers.
Ce même jour, le 1er Escadron, aux ordres du Lieutenant des Moutis, reçoit les ordres émanant du Colonel Kientz, commandant du CC2. L’Escadron doit se fractionner en trois détachements, chacun devant reconnaître un itinéraire bien précis.
Le Peloton de l’Aspirant De Marancourt (2e Peloton) et le PC du Lieutenant Des Moutis doivent patrouiller dans la région de Cavaillon (Vaucluse). A 9h, l’ordre de mouvement est donné, l’AM « Laperrine » ayant comme chef de bord, le Maréchal des Logis Breton ouvre le convoi. La distance théorique entre deux AM-M8 doit être de 50m, mais, en temps de guerre, les choses changent et l’AM « Laperrine » prend une avance de 100m sur le convoi. Cela laissera le temps aux autres AM-M8, le cas échéant, de réagir en cas d’embuscade. Dans la matinée, ce détachement traverse la Durance à gué et se rend, à vive allure sur Cavaillon, terme de leur étape. Le Lieutenant Des Moutis prend contact avec des éléments américains.
Le Sous-lieutenant Gentien (3e Peloton) est envoyé à Aureille, dans la chaîne des Alpilles provençales.
Tandis que le 1er Peloton du Lieutenant Tréhu se voit confier la mission de reconnaître le secteur de Mourières.
Dans l’après-midi, le Lieutenant Des Moutis reçoit l’ordre de revenir à Orgon et de faire son rapport à l’officier de renseignements, le Capitaine Sider. Le 1er Escadron y passe la nuit, à l’exception du 3e peloton du Sous-lieutenant Gentien qui reste en position à Aureille.
Le Peloton Moine (2e Cuirassiers) et le Peloton Jordan (9e RCA) devront couvrir la progression de l’infanterie, à gauche, par la rue Breteuil. Le Peloton Laporte (2e Cuirassiers), à droite, en essayant de déborder l’objectif par l’ouest. Les automitrailleuses ouvrent le chemin, s’engouffrent dans le Boulevard de la Corderie, puis le Boulevard Tellene. Maintenant les AM-M8 obliquent à gauche pour monter vers la « Bonne Mère ». Finalement, la Basilique sera libéré par un acte héroïque du Maréchal des Logis chef Loiliot, chef de bord du Sherman « Jourdan » (2e Cuirassiers) et d’un FFI qui seront les premiers à hisser le drapeau français. En effet, c’est le fanion tricolore de l’Half-track de commandement du Capitaine André qui est hissé sur Notre-Dame de la Garde.
Tandis que le 3e Peloton aux ordres de l’Aspirant De Bellefon, toujours inclus dans le Groupement De Laprade, atteint la ville de Tarascon, en compagnie du Peloton Feller (9e RCA), peloton de tank Destroyers.
Ce même jour, le 1er Escadron, aux ordres du Lieutenant des Moutis, reçoit les ordres émanant du Colonel Kientz, commandant du CC2. L’Escadron doit se fractionner en trois détachements, chacun devant reconnaître un itinéraire bien précis.
Le Peloton de l’Aspirant De Marancourt (2e Peloton) et le PC du Lieutenant Des Moutis doivent patrouiller dans la région de Cavaillon (Vaucluse). A 9h, l’ordre de mouvement est donné, l’AM « Laperrine » ayant comme chef de bord, le Maréchal des Logis Breton ouvre le convoi. La distance théorique entre deux AM-M8 doit être de 50m, mais, en temps de guerre, les choses changent et l’AM « Laperrine » prend une avance de 100m sur le convoi. Cela laissera le temps aux autres AM-M8, le cas échéant, de réagir en cas d’embuscade. Dans la matinée, ce détachement traverse la Durance à gué et se rend, à vive allure sur Cavaillon, terme de leur étape. Le Lieutenant Des Moutis prend contact avec des éléments américains.
Le Sous-lieutenant Gentien (3e Peloton) est envoyé à Aureille, dans la chaîne des Alpilles provençales.
Tandis que le 1er Peloton du Lieutenant Tréhu se voit confier la mission de reconnaître le secteur de Mourières.
Dans l’après-midi, le Lieutenant Des Moutis reçoit l’ordre de revenir à Orgon et de faire son rapport à l’officier de renseignements, le Capitaine Sider. Le 1er Escadron y passe la nuit, à l’exception du 3e peloton du Sous-lieutenant Gentien qui reste en position à Aureille.
mercredi 7 avril 2010
Détachement De Beaufort - Libération de Toulon
Revenons quelques instants sur les actions menées par le détachement De Beaufort. En effet, rappelons-nous, le 19 août 1944, le 1er Peloton aux ordres du Lieutenant Tréhu, ainsi que le Peloton Spécial Divisionnaire du Lieutenant Lamaze se trouvent affectés audit détachement De Beaufort, chef d’escadrons du 5e RCA.
A 19h30, le 1er Peloton et le Peloton Spécial arrivent au PC du 5e RCA, à l’hôpital de Pierrefeu. Là, le Sous-lieutenant Colcombet, commandant en second du Peloton Spécial reçoit l’ordre de rejoindre les autres éléments composant le détachement De Beaufort, à savoir : la Compagnie Guidicelli du 6e Régiment de Tirailleurs Sénégalais, la 2e Compagnie du 101e Régiment du Génie, de la section Somson de la 3e Compagnie du 71e Régiment du Génie et des 1er et 2e Peloton du 5e RCA. Tous ces éléments s’installent au bivouac, à l’est du village.
La mission du détachement De Beaufort est de s’emparer par surprise de l’Arsenal de Toulon.
Le 20 août, en début d’après-midi, le Peloton du Lieutenant Tréhu (1er Peloton) se porte sur Cuers et pousse des reconnaissances sur Solliès-Pont et Solliès-Touka. Et, n’ayant pu progresser, en raison des vives réactions ennemies, le 1er Peloton reste en surveillance sur Solliès-Pont, à 2,5 km Nord-est de ce village. Vers 15h15, le Peloton du Lieutenant Tréhu est relevé par l’Escadron de reconnaissance du RICM. Le soir venu, le 1er Peloton rejoint le détachement à la ferme Afrique, près de Pierrefeu. Le lieutenant Tréhu se rend au PC du Commandant De Beaufort pour y faire son rapport sur l’activité allemande dans le secteur.
Eléments de la 9e DIC
Le 21 août, Le 1er Peloton retourne aux ordres du Lieutenant Des Moutis, commandant du 1er Escadron du 3e Régiment de Chasseurs d’Afrique. Le Peloton Spécial aux ordres du Lieutenant Lamaze est mis à la disposition du Capitaine de Mas Latrie (5e RCA), commandant en second du détachement. Le Peloton Spécial a pour mission de déloger les grenadiers ennemis qui, embusqués de part et d’autre de la route entre le Logis-Neuf et la Farlède, interdisent l’accès à cette localité et ainsi la progression de l’infanterie de la 9e Division d’Infanterie Coloniale. A 15h, le Peloton du Lieutenant Lamaze commence le travail de nettoyage des abords de la route du Logis-Neuf puis du village de la Farlède. Le tireur Roland Court, alias « d’Artagnan » ouvre le feu avec le canon de 37mm de son AM-M8 sur des éléments du Grenadier - Regiment 917, tandis que le cavalier Yves Patenostre détruit un nœud de résistance avec sa mitrailleuse calibre 30. Mais, en raison de son faible effectif et des bombardements intenses de l’artillerie allemande du 242e Artillerie – Regiment, le nettoyage et le déminage de la route ne se termine que vers 20h. Après de durs combats, le Peloton Spécial a libéré ce village au prix de nombreuses pertes, en effet, le Lieutenant Lamaze déplore 5 tués et 21 blessés.
Le 24 août, le Peloton Spécial du Lieutenant Lamaze, toujours aux ordres du Capitaine De Mas Latrie, participe au nettoyage de Toulon. Ce détachement doit faire la liaison avec les éléments du 9e DIC installés à l’Ouest de Toulon.
A 19h30, le 1er Peloton et le Peloton Spécial arrivent au PC du 5e RCA, à l’hôpital de Pierrefeu. Là, le Sous-lieutenant Colcombet, commandant en second du Peloton Spécial reçoit l’ordre de rejoindre les autres éléments composant le détachement De Beaufort, à savoir : la Compagnie Guidicelli du 6e Régiment de Tirailleurs Sénégalais, la 2e Compagnie du 101e Régiment du Génie, de la section Somson de la 3e Compagnie du 71e Régiment du Génie et des 1er et 2e Peloton du 5e RCA. Tous ces éléments s’installent au bivouac, à l’est du village.
La mission du détachement De Beaufort est de s’emparer par surprise de l’Arsenal de Toulon.
Le 20 août, en début d’après-midi, le Peloton du Lieutenant Tréhu (1er Peloton) se porte sur Cuers et pousse des reconnaissances sur Solliès-Pont et Solliès-Touka. Et, n’ayant pu progresser, en raison des vives réactions ennemies, le 1er Peloton reste en surveillance sur Solliès-Pont, à 2,5 km Nord-est de ce village. Vers 15h15, le Peloton du Lieutenant Tréhu est relevé par l’Escadron de reconnaissance du RICM. Le soir venu, le 1er Peloton rejoint le détachement à la ferme Afrique, près de Pierrefeu. Le lieutenant Tréhu se rend au PC du Commandant De Beaufort pour y faire son rapport sur l’activité allemande dans le secteur.
Eléments de la 9e DIC
Le 21 août, Le 1er Peloton retourne aux ordres du Lieutenant Des Moutis, commandant du 1er Escadron du 3e Régiment de Chasseurs d’Afrique. Le Peloton Spécial aux ordres du Lieutenant Lamaze est mis à la disposition du Capitaine de Mas Latrie (5e RCA), commandant en second du détachement. Le Peloton Spécial a pour mission de déloger les grenadiers ennemis qui, embusqués de part et d’autre de la route entre le Logis-Neuf et la Farlède, interdisent l’accès à cette localité et ainsi la progression de l’infanterie de la 9e Division d’Infanterie Coloniale. A 15h, le Peloton du Lieutenant Lamaze commence le travail de nettoyage des abords de la route du Logis-Neuf puis du village de la Farlède. Le tireur Roland Court, alias « d’Artagnan » ouvre le feu avec le canon de 37mm de son AM-M8 sur des éléments du Grenadier - Regiment 917, tandis que le cavalier Yves Patenostre détruit un nœud de résistance avec sa mitrailleuse calibre 30. Mais, en raison de son faible effectif et des bombardements intenses de l’artillerie allemande du 242e Artillerie – Regiment, le nettoyage et le déminage de la route ne se termine que vers 20h. Après de durs combats, le Peloton Spécial a libéré ce village au prix de nombreuses pertes, en effet, le Lieutenant Lamaze déplore 5 tués et 21 blessés.
Le 24 août, le Peloton Spécial du Lieutenant Lamaze, toujours aux ordres du Capitaine De Mas Latrie, participe au nettoyage de Toulon. Ce détachement doit faire la liaison avec les éléments du 9e DIC installés à l’Ouest de Toulon.
mardi 6 avril 2010
24 août 1944
Ce 24 août, la journée est particulièrement tranquille pour les Pelotons du 1er Escadron, en effet, ils ont reçu l’ordre de ne pas bouger de leurs positions initiales et de rester en station. La matinée et une partie de l’après-midi est consacrée à l’entretien du matériel, aux ravitaillements et aux pleins d’essence de leurs véhicules avec l’aide du Peloton d’Echelon aux ordres de l’Adjudant-chef Pierrini.
Enfin, à 17h30, les ordres arrivent au PC du Lieutenant Des Moutis. Celui-ci attribue les consignes aux différents Pelotons. Le Lieutenant Tréhu (1er Peloton) reste en halte gardée à l’aqueduc de Roquefavour.
Tandis que le 3e peloton du Sous-lieutenant Gentien a pour mission de patrouiller sur l’axe : Moulin du Pont, les Guiges, Lançon, Salon et Eyguières et de prendre contact avec l’ennemi.
De son côté, l’Aspirant de Marancourt (2e Peloton) doit reconnaître les villages de Equilles, le Gannot, Pelissanne, les faubourgs de Salon, Pens et Orgon.
Aucune difficulté majeure, l’ennemi semble s’être volatilisé à l’approche des AM-M8 du 1er Escadron. Cependant, à 23h, le Sous-lieutenant Gentien est retardé par des mines à proximité de son point de destination. Il faut une bonne partie de la nuit pour sécuriser la zone.
L’Escadron rejoint le PC du Lieutenant Des Moutis à Senes pour y cantonner.
Ce même jour, l’Aspirant De Bellefon (3e Peloton) du 5e Escadron, toujours affecté au Groupement De Laprade, doit reconnaître l’avance dudit groupement sur l’axe Aix – Marignane. Débordant largement Marseille par le Nord, le 3e Peloton assure d’abord la garde des sources qui alimentent la ville puis atteint Salon avec le Peloton Jordan du 9e RCA.
Pendant ce temps, les autres éléments du 5e Escadron effectuent des patrouilles dans les rues de Marseille. Le 1er Peloton du Lieutenant Brémon, appuyé par des chars Sherman du 4e Escadron / 2e Cuirassiers, se voit confier le quartier du Vieux Port. Puis ce groupe, en compagnie d’éléments du 3e Régiment de Tirailleurs Algériens du Commandant Valentin, est envoyé au Collège de Cluny qu’il trouve inoccupé, l’ennemi a pris la fuite.
Le Sous-lieutenant Maurice (2e Peloton) couvre la progression de la 3e Compagnie / 1er Bataillon de Zouaves ainsi que des éléments du 7e Régiment de Tirailleurs Algériens dans le secteur de la Poste et de la Préfecture.
Le cavalier Fernaudy est blessé lors d’un léger accrochage avec l’ennemi.
Le 5e Escadron (PC, P.H.R, 1er et 2e Peloton) quitte la cité phocéenne durant la nuit, celui-ci fera le tour de la ville et y reviendra par l’Est. Il s’agit de priver l’ennemi de son meilleur observatoire, la colline de Notre-Dame de la Garde.
Enfin, à 17h30, les ordres arrivent au PC du Lieutenant Des Moutis. Celui-ci attribue les consignes aux différents Pelotons. Le Lieutenant Tréhu (1er Peloton) reste en halte gardée à l’aqueduc de Roquefavour.
Tandis que le 3e peloton du Sous-lieutenant Gentien a pour mission de patrouiller sur l’axe : Moulin du Pont, les Guiges, Lançon, Salon et Eyguières et de prendre contact avec l’ennemi.
De son côté, l’Aspirant de Marancourt (2e Peloton) doit reconnaître les villages de Equilles, le Gannot, Pelissanne, les faubourgs de Salon, Pens et Orgon.
Aucune difficulté majeure, l’ennemi semble s’être volatilisé à l’approche des AM-M8 du 1er Escadron. Cependant, à 23h, le Sous-lieutenant Gentien est retardé par des mines à proximité de son point de destination. Il faut une bonne partie de la nuit pour sécuriser la zone.
L’Escadron rejoint le PC du Lieutenant Des Moutis à Senes pour y cantonner.
Ce même jour, l’Aspirant De Bellefon (3e Peloton) du 5e Escadron, toujours affecté au Groupement De Laprade, doit reconnaître l’avance dudit groupement sur l’axe Aix – Marignane. Débordant largement Marseille par le Nord, le 3e Peloton assure d’abord la garde des sources qui alimentent la ville puis atteint Salon avec le Peloton Jordan du 9e RCA.
Pendant ce temps, les autres éléments du 5e Escadron effectuent des patrouilles dans les rues de Marseille. Le 1er Peloton du Lieutenant Brémon, appuyé par des chars Sherman du 4e Escadron / 2e Cuirassiers, se voit confier le quartier du Vieux Port. Puis ce groupe, en compagnie d’éléments du 3e Régiment de Tirailleurs Algériens du Commandant Valentin, est envoyé au Collège de Cluny qu’il trouve inoccupé, l’ennemi a pris la fuite.
Le Sous-lieutenant Maurice (2e Peloton) couvre la progression de la 3e Compagnie / 1er Bataillon de Zouaves ainsi que des éléments du 7e Régiment de Tirailleurs Algériens dans le secteur de la Poste et de la Préfecture.
Le cavalier Fernaudy est blessé lors d’un léger accrochage avec l’ennemi.
Le 5e Escadron (PC, P.H.R, 1er et 2e Peloton) quitte la cité phocéenne durant la nuit, celui-ci fera le tour de la ville et y reviendra par l’Est. Il s’agit de priver l’ennemi de son meilleur observatoire, la colline de Notre-Dame de la Garde.
jeudi 1 avril 2010
23 août 1944
Le 5e Escadron reçoit enfin l’ordre de pénétrer dans la ville de Marseille. L’Escadron fait mouvement et atteint la ville rapidement. Le 2e Peloton du Sous-lieutenant Maurice et le Peloton Hors Rang aux ordres de l’Adjudant-chef Berthier stationnent près du «Palais Longchamp» bientôt rejoints par le PC du Capitaine André et les premiers éléments du 2e Cuirassiers. Au cours d’une patrouille dans le quartier, le cavalier Benielli est gravement blessé à la cuisse par une balle explosive, il est conduit immédiatement au poste de secours le plus proche et soigné par les médecins de la 1ère Compagnie du 15e Bataillon Médical. Malheureusement, le Médecin Capitaine Roux ne peut sauver sa jambe et ampute le cavalier Benielli.
Tandis que le Lieutenant Brémon (1er Peloton) dévale le Boulevard de la Madeleine et s’installe près de l’Eglise des Réformés, à quelques pas de la Canebière. L’enthousiasme de la foule atteint son point culminant. Mais, l’ennemi n’est pas pour autant vaincu, il tient toujours de très nombreux quartiers de la ville. La Canebière devient vite infranchissable sous les coups directs du Fort St-Nicolas équipé de canons de 20 mm Flak.
Aidé par un détachement du 4e Escadron / 2e Cuirassiers, les éléments du peloton Brémon (1er Peloton) nettoient les quartiers avoisinants.
Ce 23 août, tôt le matin, le 1er Escadron, sous le commandement du Lieutenant Des Moutis, reçoit ses ordres directement du Colonel Kientz, commandant du CC2.
A 9h30, les 1er et 2e Peloton, accompagnés du PC de l’Escadron, font mouvements et doivent se porter au Carrefour de la Pomme afin d’y verrouiller l’accès sur Marseille, à d’éventuelles forces allemandes venant de l’arrière pays.
Quant au 3e Peloton aux ordres du Sous-lieutenant Gentien, celui-ci doit progresser vers le village des Gorguettes pour y effectuer une patrouille et évaluer les forces ennemies en présences.
Vers 13h, le 1er Escadron se reforme, ordre lui a été donné d’éclairer le mouvement des troupes engagées au sein du CC2 par l’itinéraire : La Valentine, puis entrée dans Gardanne par l’avenue de Nice, sous la clameur populaire, la ville ayant été libérée par les Américains quarante huit heures auparavant, après 22 mois d’occupation allemande. Vient la traversée de Cadolive, de Mimet, de Limiane puis Cabriès, le village de Calon et enfin, Riguetti, terme de la reconnaissance.
En fin de journée, l’Escadron est, à nouveau, séparé en deux groupements. Le Lieutenant Tréhu et ses cavaliers du 1er peloton gardent l’aqueduc de Roquefavour, près de Ventabren, à 15 km à l’ouest d’Aix. Tandis que dans un même temps, les 1er et 3e Peloton sont envoyés à Calas, au Sud-ouest d’Aix, afin d’y surveiller la station TSF que les allemands ont pris le soin de détruire avant l’arrivée des AM-M8 du 3e RCA.
Le PC de l’Escadron rejoint, quant à lui, des éléments du 5e RCA à la mairie de Bouc-Bel-Air.
Tandis que le Lieutenant Brémon (1er Peloton) dévale le Boulevard de la Madeleine et s’installe près de l’Eglise des Réformés, à quelques pas de la Canebière. L’enthousiasme de la foule atteint son point culminant. Mais, l’ennemi n’est pas pour autant vaincu, il tient toujours de très nombreux quartiers de la ville. La Canebière devient vite infranchissable sous les coups directs du Fort St-Nicolas équipé de canons de 20 mm Flak.
Aidé par un détachement du 4e Escadron / 2e Cuirassiers, les éléments du peloton Brémon (1er Peloton) nettoient les quartiers avoisinants.
Ce 23 août, tôt le matin, le 1er Escadron, sous le commandement du Lieutenant Des Moutis, reçoit ses ordres directement du Colonel Kientz, commandant du CC2.
A 9h30, les 1er et 2e Peloton, accompagnés du PC de l’Escadron, font mouvements et doivent se porter au Carrefour de la Pomme afin d’y verrouiller l’accès sur Marseille, à d’éventuelles forces allemandes venant de l’arrière pays.
Quant au 3e Peloton aux ordres du Sous-lieutenant Gentien, celui-ci doit progresser vers le village des Gorguettes pour y effectuer une patrouille et évaluer les forces ennemies en présences.
Vers 13h, le 1er Escadron se reforme, ordre lui a été donné d’éclairer le mouvement des troupes engagées au sein du CC2 par l’itinéraire : La Valentine, puis entrée dans Gardanne par l’avenue de Nice, sous la clameur populaire, la ville ayant été libérée par les Américains quarante huit heures auparavant, après 22 mois d’occupation allemande. Vient la traversée de Cadolive, de Mimet, de Limiane puis Cabriès, le village de Calon et enfin, Riguetti, terme de la reconnaissance.
En fin de journée, l’Escadron est, à nouveau, séparé en deux groupements. Le Lieutenant Tréhu et ses cavaliers du 1er peloton gardent l’aqueduc de Roquefavour, près de Ventabren, à 15 km à l’ouest d’Aix. Tandis que dans un même temps, les 1er et 3e Peloton sont envoyés à Calas, au Sud-ouest d’Aix, afin d’y surveiller la station TSF que les allemands ont pris le soin de détruire avant l’arrivée des AM-M8 du 3e RCA.
Le PC de l’Escadron rejoint, quant à lui, des éléments du 5e RCA à la mairie de Bouc-Bel-Air.
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