
Sturmgeschütz III équipé d'un canon de 75mm Kurz
A ce sujet, le Lieutenant Gentien racontera : « A la nuit tombée, ce qui devait arriver, arriva. Toute l’armée allemande refluant du sud me tomba sur le dos. Pas question de se replier, le carrefour de Marcilly sur la RN 6 venait d’être repris par l’ennemi. J’étais sur le point d’être submergé par le flot vert-de-gris quand survint à point nommé, en renfort, une section de zouaves qui avait réussi à forcer le carrefour en question. Commandée par un sous-officier d’élite, l’Adjudant-chef Viard, elle nous permit de tenir tant bien que mal jusqu’à l’aube, allant même jusqu’à faire sauter un énorme canon automoteur allemand qui nous avait fait une peur terrible toute la nuit. Ce beau trophée fut exposé tout l’hiver sur la place Bellecour à Lyon. Une pancarte attribuait bien entendu, la paternité de sa capture aux FFI locaux, ce qui eut pour effet quand je l’appris, de me mettre dans un bel état de fureur (peut-être pas encore tout à fait apaisée) ».
Au petit matin du 3 septembre, la situation n’a guère changé. Le 3e Peloton et la section du 1er Bataillon de Zouaves tiennent toujours le village de Villevert.
A 7h30, le Lieutenant Des Moutis informe par radio le Sous-lieutenant Gentien que des renforts viennent de partir de Marcilly, et lui fait savoir que si celui-ci à l’occasion de quitter le village, qu’il doit le faire sans attendre !
Finalement, le détachement du Sous-lieutenant Gentien parvient, par un coup d’éclat, à se sortir de ce guêpier et à rallier Marcilly, par le nord via un itinéraire contourné. Le Cavalier Gerber y laissera la vie. Le Lieutenant Gentien rajoutera : « L’affaire coûta la vie à un délicieux gosse, le boute-en-train de l’escadron et tout le monde le pleura ! »
Vers 10h30, le 2e Peloton de l’Aspirant De Marancourt, renforcé par une compagnie du 2e Bataillon de la Légion Etrangère de la 1ère DFL, attaquent le Carrefour de Lissieu. Après de durs affrontements, l’ennemi décroche et laisse 20 prisonniers. A 11h30, le calme est revenu et à 14h30, les derniers Allemands quittent le lieu-dit « Les Chères ».
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