Ce dimanche 27 août, l’intégralité du 1er Escadron aux ordres du Lieutenant Des Moutis, est mis au repos pour 48 heures et reste cantonné dans la commune de Graveson, en compagnie du 5e RCA et d’un détachement du III/68e Régiment d’Artillerie.
Le Lieutenant commandant le 1er Escadron dispense ses ordres aux chefs des 3 Pelotons. Il convient d’embosser des AM-M8 aux entrées du village pour parer à toute contre-attaque ennemie.
Le maire de Graveson, Monsieur Joseph Petit organise une fête au centre du village pour rendre hommage aux libérateurs de sa commune. A cette occasion, une cérémonie solennelle à lieu devant le monument aux morts de la Grande Guerre. Depuis leur arrivée sur le sol français, les hommes du 3e RCA assistent, pour la première fois, à la levée des couleurs. L’euphorie règne dans le village.
Les cavaliers des différents pelotons profitent de ce moment d’accalmie pour panser leurs blessures et entretenir leurs « montures ». Certains visitent le village et son église romane du XIIe siècle, tandis que d’autres préfèrent baguenauder à la Roubine, à l’ombre des platanes centenaires.
Néanmoins, quelques patrouilles sont envoyées aux abords du Rhône pour y trouver des passages praticables.
Le lieutenant Des Moutis se rend à la ferme Juillau pour y rencontrer le chef de corps du 5e RCA, en vue de futurs opérations conjointes.
De son côté, le 5e Escadron aux ordres du Capitaine André participe toujours à la libération de Marseille. De son PC du quartier Saint-Lou, le Capitaine commandant le 5e Escadron donne ses ordres. En collaboration avec le Peloton Giraud du 4e Escadron du 2e Cuirassiers, les automitrailleuses AM-M8 de l’Escadron appuient le Bataillon Valentin du 3e Régiment de Tirailleurs Algériens. En effet, les Tirailleurs doivent entreprendre l’investissement de l’Angélus, situé entre Notre Dame de la Garde et l’église d’Endoume. Malgré l’aide des éléments du 3e RCA et les Sherman du 2e Cuirassiers, la progression des troupes du 3e RTA s’avère périlleuse. Après d’âpres combats, les forces ennemies déposent les armes sous l’impulsion du Major Walter Fromm de la Luftwaffe.
Dans l’après-midi, les 1er et 2e Peloton du 5e Escadron participent au nettoyage des quartiers Nord de la cité phocéenne en compagnie du Peloton Courtivron du 2e Escadron / 9e RCA et le Peloton Mousnier du 2e Cuirassiers.
En fin de journée, les forts de Saint Nicolas et de la Malmousque capitulent !
Le lendemain, 28 août 1944, 8h, l’ordre de cesser le feu parvient au 5e Escadron. La ville de Marseille est enfin libre. La joie est de courte durée, le PC de l’Escadron, le 1er et le 2e Peloton reçoivent l’ordre de se rendre à Tarascon en passant par l’itinéraire Aix, Lambesc, St Rémy de Provence. Les ponts étant détruits, les éléments du 5e Escadron stationne à St Etienne des Grès.
Dans un même temps, l’Aspirant De Bellefon et son 3e Peloton, détaché auprès du Groupement De Laprade reste en station à Valabrègue en compagnie du Peloton Feller du 9e RCA afin d’assurer le passage du Rhône aux autres éléments composant ledit détachement De Laprade.
Le lendemain, le 3e Peloton / 3e RCA effectue une reconnaissance jusqu’à Uzès. En milieu de l’après-midi, l’intégralité du Groupement De Laprade se rend dans cette localité.
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