vendredi 30 avril 2010

La libération de Villefranche-sur-Saône

Ce 3 septembre, après les durs combats de Marcilly, le 1er Escadron, aux ordres du Lieutenant Des Moutis fait mouvement vers La Chassagne (Rhône).

A 15h, le Lieutenant Tréhu et son 1er Peloton quitte l’hôtel du Chapeau Rouge et le village de Feurs afin de rejoindre l’Escadron.

Dans un même temps, ordre est donné au Peloton d’Echelon, aux ordres de l’Adjudant-chef Pierrini de quitter Planfoy (Loire) pour se rendre rapidement sur Villefranche sur Saône afin d'y retrouver le Combat Command 2 engagé dans la libération de la ville. Dès les pleins d’essence effectués, le Peloton d’Echelon fait mouvement.

Vers 17h, l’Adjudant-chef Pierrini et son groupement de combat, composé de 2 AM-M8 et des 3 obusiers Howitzer 75mm, se mettent spontanément à la disposition du Capitaine Giraud, commandant du 3e Escadron du 9e Régiment de Chasseurs d’Afrique, qui a débuté le nettoyage de la ville, âprement défendue par une forte garnison allemande. Les engagements sont vifs, l’ennemi est délogé maison par maison. L’AM-M8 de l’Adjudant-chef Pierrini et un détachement FFI de la 2e Compagnie du Bataillon Charolais, aux ordres du Capitaine Claude, entreprennent de détruire les nids de résistance du quartier proche du cimetière puis du chemin conduisant au stade. Au cours d’un violent affrontement, près du collège de Montgré, où l’ennemi s’est retranché, l’obusier Howitzer « La Tour d’Auvergne » est mortellement touché de plein fouet par un obus anti-char. Celui-ci s’enflamme immédiatement faisant prisonnier des flammes sont équipages. Le Maréchal des Logis Chef Conti, chef de char et le Cavalier Halimi, tireur, y laissent la vie. Le 2e peloton de l’Aspirant De Marancourt est endeuillé par la perte de ses deux camarades de peloton.

Surestimant les forces françaises engagées, les allemands capitulent à 18h30.

Le groupement du Capitaine Giraud (3e Esc./9e RCA) fera, au terme de cette offensive, 3061 prisonniers dont 1 colonel et 60 officiers.

A l’issus de la journée, le Général Touzet du Vigier, commandant en chef de la 1ère Division Blindée adresse ses félicitations personnelles au 1er Escadron qui a vaillamment combattu ces derniers jours.

Tandis que le 5e Escadron, aux ordres du Capitaine André continue sa progression en tête du Combat Command 1, celui-ci est stoppé à Givors (Rhône). Le manque d’essence fait cruellement défaut. Il n’y a plus une seule goutte de carburant dans les réservoirs qui sonnent vides.

Le Lieutenant Sommariva, commandant du Peloton d’Echelon est obligé d’organiser des convois jusqu’aux plages du débarquement en Provence pour effectuer le ravitaillement ! Et de ce fait, parcourir des centaines de kilomètres supplémentaires. Mais à force d’abnégation, le Peloton d’Echelon remplit sa mission avec panache.

A midi, le 5e Escadron peut enfin faire mouvement. Celui-ci doit aller à Charzay d’Azergues (Rhône), au nord-est de Lyon pour y intercepter les forces allemandes voulant s’échapper de cette ville.

Le 1er Peloton du Lieutenant Brémon est envoyé en reconnaissance à Quincieux (Rhône), où après un léger accrochage avec l’ennemi en déroute, parvient à faire quelques prisonniers.

Alors qu’il effectuait une liaison entre les différents pelotons, le Cavalier motocycliste Jean-Baptiste Martinez est blessé aux jambes par un coup de fusil tiré par un… FFI !

Tout au long de la route, une haie presque ininterrompue d’hommes, de femmes et d’enfants couvre les automitrailleuses de fleurs, leur jette au passage des fruits du terroir. Tout le monde s’est donné rendez-vous en cette belle journée de dimanche. Tous ont voulu au moins entrevoir au passage leurs libérateurs.

Le soir même, l’intégralité du 5e Escadron cantonne à Charzay d’Azergues, en halte gardée car l’ennemi est proche et peut contre-attaquer à tout instant.

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