Ce 7 septembre, une partie du 1er Escadron aux ordres du Lieutenant Des Moutis est immobilisé à Chassey (Côte d’Or). La pénurie d’essence a stoppé l’avance du Combat Command 2. Le PC de l’Escadron, le Peloton Hors Rang et le 2e Peloton de l’Aspirant De Marancourt restent sur place. Le Peloton d’Echelon aux ordres de l’Adjudant-chef Pierrini est parti en convoi, pour le sud de la France afin de procéder aux ravitaillements, roulant jour et nuit et parcourant 700km pour acheminer les munitions et les jerrycans d’essence.
Malgré ce manque de carburant devenu récurrent, le 1er Peloton du Lieutenant Tréhu est mis à la disposition du Capitaine Giraud, commandant du 3e Escadron / 9e RCA et se rend à Saint Léger sur Dheune. De là, le 1er Peloton reçoit la mission de patrouiller entre Chagny et Autun (Saône et Loire). A la hauteur du village de Couches, les troupes du Lieutenant Tréhu se retrouvent face à une forte colonne allemande. Le 1er Peloton est très rapidement pris pour cible. Devant la supériorité numérique de l’ennemi, le Lieutenant Tréhu prend la sage décision de décrocher.
Mais le Peloton Tréhu va pouvoir prendre sa revanche. En effet, au village de Nolay (Côte d’Or), les Cavaliers parviennent à anéantir un convoi allemand, détruisant à cette occasion un camion de munitions et deux véhicules légers. Après cette escarmouche, les automitrailleuses arpentent à nouveau les routes de Bourgogne, l’AM-M8 « Dupleix » aux ordres du Brigadier-chef Simonet prenant la tête du détachement.
En fin d’après-midi, le 1er Peloton rejoint le Capitaine Giraud à son PC, installé au village de Corpeau (Côte d’Or) afin de lui faire un compte-rendu précis des zones occupées par l’ennemi.
Dans un même temps, le 3e Peloton du Sous-lieutenant Gentien fait mouvement et s’installe face au canal de la Dheune, au nord-ouest de la commune de Chassey. Le Sous-lieutenant Gentien enjoint aux automitrailleuses sous ses ordres, de s’embosser dans le bois proche du canal. L’obusier Howitzer, le « Bossu » doit, quant à lui, se camoufler à environ 100m en retrait des positions tenues par les AM-M8. De là, il pourra plus facilement manœuvrer et intervenir avec son puissant canon de 75mm, le cas échéant.
A la tourelle de son automitrailleuse « Bayard », le Sous-lieutenant Gentien scrute le paysage à la jumelle. Soudain, il aperçoit au loin, un détachement ennemi venant dans sa direction. Immédiatement, celui-ci donne ses directives aux autres AM-M8 toujours embusquées. A son signal, les automitrailleuses devront sortir du couvert de l’orée du bois et prendre ainsi l’ennemi par surprise. Les minutes défilent dans un long silence. Bientôt vient le moment tant attendu. Le convoi allemand est maintenant à portée de canon. L’ennemi se rapproche sans se douter de quoi que ce soit. Aux ordres de son chef de Peloton, les AM-M8 « Bara II », « Barbanègre » et « Bayard », ainsi que les deux 4x4 Dodge se découvrent. Les Allemands sont encerclés. Devant la puissance de feu française, l’ennemi préfère se rendre sans combattre. L’embuscade tendue par le 3e Peloton a fonctionné, celui-ci parvenant à faire 6 prisonniers. L’half-track et deux jeeps font route vers le PC de l’Escadron afin que les prisonniers soient interrogés par l’officier de renseignement, le Capitaine Sider.
Le 3e Peloton restera au canal de la Dheune jusqu’au petit matin.
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