Le samedi 9 septembre, le 1er Escadron aux ordres du Lieutenant Des Moutis cantonnent toujours dans la petite localité de Chassey. Dans la matinée, le 2e Peloton de l’Aspirant De Marancourt quitte Chagny, où il stationnait depuis la veille, pour rejoindre l’Escadron.
Le 1er Peloton du Lieutenant Tréhu est, quant à lui, encore à la disposition du 3e Escadron / 9e Régiment de Chasseurs d’Afrique aux ordres du Capitaine Giraud. Celui-ci vient de participer à la libération de Saint-Bérain, où de durs combats ont eu lieu.
En début d’après-midi, les ordres arrivent au PC du Lieutenant commandant le 1er Escadron. Deux pelotons doivent partir pour la ville d’Autun, récemment libérée. Ceux-ci devant prendre liaison avec les éléments de la 1ère DFL et de la 13e Demi-brigade de la Légion Etrangère du Lieutenant-colonel De Sairigné.
Le 3e Peloton du Sous-lieutenant Gentien empruntera l’itinéraire Couches – Autun en passant par le Mont Saint-Sébastien, tandis que le 2e Peloton de l’Aspirant De Marancourt passera par Nolay puis Autun via le Carrefour de la Folie.
A destination, ces deux pelotons font jonction avec les forces françaises déjà présentent dans la ville. Le maire de la commune, le Docteur Fernand Renaud accueille chaleureusement les deux officiers du 1er Escadron, bientôt rejoint par un détachement de FFI polonais du Bataillon « Adam Mickiewicz ».
Sur le chemin du retour, ce détachement du 1er Escadron tombe sur une colonne de fuyards ayant probablement quitté Autun à la faveur de la nuit. S’ensuit un vif accrochage, quelques obus de petits calibres tombent près des automitrailleuses françaises. L’AM-M8 « Barbanègre » du 3e Peloton voulant éviter un projectile, manœuvre rapidement mais se retourne dans un fossé. Le Brigadier Ducret, tireur de l’automitrailleuse « Barbanègre » est tué sur le coup. Le 3e Régiment de Chasseurs d’Afrique est à nouveau endeuillé. Malgré cela, ces deux pelotons arrivent à faire quelques prisonniers qu’ils embarquent à bord de l’half-track du 2e Peloton.
Dans un même temps, le 5e Escadron aux ordres du Capitaine André est toujours stationné dans la ville de Beaune et profite pleinement de l’hospitalité des habitants bien heureux d’accueillir les troupes françaises.
Malheureusement, cette joie sera de courte durée. En effet, le Capitaine André fait savoir à ses différents pelotons, que le Maréchal des Logis Barrue est décédé à l’hôpital de Chalon sur Saône, des suites de ses graves blessures reçues lors des combats du 7 septembre. Le 1er Peloton du Lieutenant Brémon est, une nouvelle fois, endeuillé par la perte d’un des leurs. La libération de Beaune aura été coûteuse en vies humaines pour le 5e Escadron.
Vers 15h30, le Capitaine André ordonne au Sous-lieutenant Maurice et son 2e Peloton de reconnaître les villages de Villers la Faye, Villars – Fontaine et de rallier ensuite Comblanchien. Quant au 3e Peloton de l’Aspirant De Bellefon, celui-ci doit patrouiller dans le secteur de Seurre et rester en position à La Chocelle, à l’est de Nuits Saint Georges.
Le PC de l’Escadron et le 1er Peloton du Lieutenant Brémon prennent la direction de Comblanchien. A destination, les éléments du 5e Escadron trouvent les habitants de cette localité encore en état de choc par le traumatisme causé par l’ennemi. En effet, depuis fin août 1944, les Allemands accusent les villageois d’aider les maquisards locaux. Le 21 et le 22 août, les habitants de Comblanchien ont subi de sévères représailles. Huit personnes ont été atrocement assassinées, 5 villageois sont encore gravement blessés, 52 bâtiments ont été incendiés dont 5 hangars et deux récoltes de raisins. Ce village a payé un lourd tribut.
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