Le 1er octobre 1944, le 2e Escadron aux ordres du Capitaine Argoud demeure toujours en station à Servance. Vers 6h00, celui-ci ordonne au 3e Peloton de l’Aspirant Didier Rossignol de faire mouvement en direction de Le Them. Aussitôt, la colonne se forme et l’AM « Margueritte » prend la tête de la reconnaissance. L’épais brouillard et la pluie ralentissent considérablement l’avance du 3e Peloton. A destination, l’Aspirant Rossignol installe son dispositif défensif, sa principale mission est de maintenir les positions si chèrement acquises, et d’attendre la relève et de la mise en réserve de la 1ère DB. Les Chasseurs d’Afrique sont rapidement rejoint par une section FFI du Bataillon Turban, venue en soutien.
Dans un même temps, le 2e Peloton aux ordres du Lieutenant Le Duc doit se porter à hauteur de la ville de Magny-Maubert. Les automitrailleuses « Jouinot Gambetta » et « Chamboran » partent les premières, bientôt suivi par la totalité du 2e Peloton. Une Compagnie FFI du Bataillon Turban, de la Demi-Brigade Pont du Corps Franc Pommies est adjointe en renfort.
Le 1er Peloton du Lieutenant Blasselle, le Peloton Hors Rang et le Peloton d’Echelon du Lieutenant Kuneyl restent à Servance. Ce groupement sera soutenu par une section d’infanterie FFI du Bataillon Turban.
A midi, un motocycliste, venant en liaison du PC du régiment situé à Faucogney, apporte une nouvelle directive au Capitaine Argoud. Ordre lui a été donné, d’envoyer une patrouille à pied sur les hauteurs menant au Haut du Them. Le capitaine commandant l’escadron enjoint au Lieutenant Blasselle d’organiser la reconnaissance. L’escouade, composée de 11 hommes, est formée. Dès 13h00, la section fait mouvement à travers la forêt vosgienne. Le Cavalier Cellier prend la tête de la colonne. La progression est lente, les Cavaliers essaient de se déplacer en silence. La pénombre est omniprésente sous le couvert des résineux, cela rend la visibilité mauvaise. De plus, une pluie fine, à de nouveau, fait son apparition. La colonne avance en file indienne. Subitement, à mi-chemin, le Cavalier Cellier stoppe la marche. Celui-ci est intrigué par un bruit provenant de la droite. Une déflagration retentit. Le Cavalier Cellier s’effondre mortellement touché. Auguste Cellier était né le 07 décembre 1919 à Ammi Moussa en Algérie. S’en suit un vif accrochage, la patrouille est tombée dans une embuscade et se trouve vite submergée devant le surnombre de l’adversaire. Les Cavaliers Dervoir et Goovaerts parviennent à s’extirper de ce guet-apens et à prendre la fuite. L’Adjudant Joanny, chef de la patrouille, le Maréchal des Logis Gillet, le Maréchal des Logis Boutin, ainsi que le Brigadier-chef Olives et les Cavaliers Morelli, Lhomme, Peyronnet et Ferro sont fait prisonniers par l’ennemi. Cette reconnaissance à pied a tourné au cauchemar pour les Cavaliers du 1er Peloton.
Ce même jour, ordre est donné au 5e Escadron du Capitaine André de faire mouvement. Dès l’aube, l’escadron quitte ses cantonnements de Le Boulot et se porte aux environs de la localité de Beulotte – Saint-Laurent. A destination, le Capitaine André installe son dispositif. Le 2e Peloton du Sous-lieutenant Maurice stationne au Sud-est du village, tandis que le 3e Peloton de l’Aspirant De Bellefon se positionne au Nord-est de Beulotte – Saint-Laurent.
Quant au Capitaine commandant le 5e Escadron et le Peloton Hors Rang, ceux-ci restent au centre du dispositif, légèrement en retrait. Le 1er Peloton du Lieutenant Brémon poursuit sa mission de reconnaissance dans le secteur de Rupt sur Moselle.
Le 4e Escadron, escadron de chars légers M5 A1, aux ordres du Capitaine Dumont est toujours stationné à Le Montandré. Celui-ci reste à la disposition du régiment et pourra intervenir pour prêter main forte, le cas échéant.
Le 1er Escadron du Lieutenant Des Moutis a terminé sa mission défensive à la chapelle de Ronchamp. Au petit matin, l’escadron part rejoindre le 3e Peloton du Sous-lieutenant Gentien, au village de Mourrière. L’intégralité du 1er Escadron reste en halte-gardée dans cette localité et doit parer à d’éventuelles contre-attaques. Les Allemands dominent les crêtes avoisinantes et disposent d’un bon soutien d’artillerie. Les Chasseurs d’Afrique doivent coûte que coûte tenir leur ligne de front.
Ce dimanche 1er octobre, vers 5h30, le Capitaine Brisson, capitaine commandant le 3e Escadron, enjoint ses directives aux différents pelotons.
A 6h00, le 1er Peloton aux ordres du Sous-lieutenant Cros quitte la petite localité de Miellenot pour se porter au carrefour de La Grève. Ce peloton est rapidement rejoint par la Compagnie FFI Dajan, du Corps Franc Pommies. Ce détachement formera le soutien d’infanterie nécessaire aux automitrailleuses pour tenir solidement le secteur sud-est du carrefour, en direction de Belfahy.
A la même heure, ordre est donné au 3e Peloton du Lieutenant Crinon et au Peloton d’Echelon du Sous-lieutenant Portolano de rester en station à Rû Jeannot et de parer à toute infiltration ennemie dans ce secteur.
Quant au Peloton Hors Rang et le PC du Capitaine Brisson, ces éléments font mouvement vers la commune de La Grève. Les obusiers Howitzer 75mm de l’escadron, assureront le soutien d’artillerie et se positionnent également à proximité de La Grève. Les Chasseurs d’Afrique sont bientôt rejoint par la Compagnie FFI Conti et du PC du Bataillon Munier. A 8h30, le Capitaine Brisson ordonne au Capitaine Conti de rallier le carrefour de La Grève et de mettre sa section de mitrailleuses en batterie dans la direction de La Forge. Celle-ci interdira l’accès au carrefour à l’infanterie allemande. La matinée se déroule dans le calme complet. L’ennemi se fait discret.
Vers 16h00, la Compagnie FFI Tremillon qui vient de subir de durs combats à Miellin, avec le 2e Peloton de l’Adjudant Métayer, parvient au PC du Capitaine Brisson. Les FFI pansent leurs plaies et amènent leurs blessés à poste de secours le plus proche. Après une courte halte, le détachement FFI est envoyé au PC du Bataillon Munier, aux abords de La Grève.
A 17h45, le dispositif défensif autour du village de La grève est installé. Le 1er Peloton du Sous-lieutenant Cros et la Compagnie Dajan peuvent reprendre leurs positions initiales dans la localité de Miellenot. Ce détachement doit assurer la défense de ce village.
Vers 21h30, une patrouille du 1er bataillon de Choc arrive au PC du Capitaine commandant le 3e Escadron. Cette escouade fait part au Capitaine Brisson des informations qu’ils ont réussies à recueillir. Le secteur de Belfahy est toujours occupé par l’ennemi. La forêt du « Revers aux chiens » et le chemin menant à la crête, sont truffés de patrouilles allemandes.
Enfin, en vue d’une opération commune, le 2e Peloton (Peloton Follin) du 4e Escadron / 9e RCA et la 4e Batterie du IIe Groupe d’Artillerie / 68e Régiment d’Artillerie sont mis à la disposition du Colonel commandant le 3e Régiment de Chasseurs d’Afrique. Ces éléments prennent position à Ternuay.
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