mercredi 21 juillet 2010

Portrait : Brigadier Eugène Fort

Nous tenions à vous proposer le portrait d’un vétéran, d’une personne forte attachante, de part sa gentillesse et sa disponibilité. Il s’agit en l’occurrence, de M. Eugène Fort.

A l’occasion de mes recherches sur le 3e Régiment de Chasseurs d’Afrique, j’ai eu la chance et la joie de m’entretenir à maintes reprises avec celui-ci.

M. Eugène Fort est né le 27 octobre 1921 à Saïda, en Algérie. Après avoir fini sa formation de tailleur de pierre et étant un sportif accompli, le 2 février 1942, M. Eugène Fort est invité à rejoindre les Chantiers de Jeunesse Française et ce, jusqu’au 13 novembre 1942.



Au lendemain du débarquement des Alliés en Afrique du Nord, celui-ci est mobilisé et intègre le 2e Régiment de Cuirassiers à Oran (Algérie). Il sera affecté au 2e Peloton, sous les ordres du Lieutenant De La Tour, comme tireur sur les chars Sherman.

Dès février 1943, le Cavalier Fort est muté au sein du 3e Régiment de Chasseurs d’Afrique à Constantine. Ayant une certaine aisance au poste de tireur, il devient le tireur de l’automitrailleuse « Nîmes » et est affecté au 2e Peloton (Adjudant Métayer) du 3e Escadron aux ordres du Capitaine Brisson. Le Brigadier Eugène Fort débarque en Provence, le 10 septembre 1944. Il participera à la libération de la Haute-Saône, à la campagne des Vosges, à la libération de l’Alsace et sera l’un des premiers à franchir le Rhin à Chalampé, puis l’Allemagne et l’Autriche.

Le 23 novembre 1944, le Brigadier Fort est cité à l’ordre de la Brigade : « Tireur d’automitrailleuse de pointe, à par son feu précis, permis à son AM de forcer l’entrée du village de Hombourg le 20 novembre 1944, détruisant une mitrailleuse de 20mm. S’est à nouveau distingué le 24 novembre 1944 au combat de Heimsbrunn, où, malgré les feux ennemis, il est sorti de sa tourelle pour relever un camarade blessé par l’explosion d’un bazooka » signé le Général commandant la 1ère DB.

A noter, la tenue exemplaire de M. Eugène Fort, le 1er octobre 1944, à Miellin (Haute-Saône), où il a sauvé la vie à sept FFI du Corps Franc Pommiès revenant d’une patrouille et poursuivie par les Allemands, de plus, celui-ci est resté avec l’AM « Nîmes » et le Maréchal des Logis Vayssettes, dans le village afin de permettre le repli de deux sections de la Compagnie FFI Tremillon. Je tenais à apporter ces précisions parce que ces actes de bravoure, ont été ultérieurement attribués à d’autres membres du 3e Escadron, non présent à Miellin ce jour là ! Nous relaterons cette journée prochainement. D’autre part, le 20 novembre 1944, à Hombourg, le Brigadier Fort a également détruit un canon de 75 Pak 40.


Tournoi Interalliés - Berlin Juillet 1945

Fin mai 1945, Eugène Fort intègre l’Equipe de France Militaire de football et participe à Berlin au tournoi Interalliés. Pour l’anecdote, la France termina 3e du tournoi, juste devant l’URSS. Après sa démobilisation, M. Eugène Fort jouera deux saisons, comme professionnel, au FC Tours.

Aujourd’hui, à l’aube de ses 89 ans, Eugène Fort vit paisiblement en région parisienne.

Ce portrait a été publié avec l'aimable autorisation de M. Eugène Fort

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