mercredi 28 juillet 2010

2 octobre 1944

En ce début du mois d’octobre 1944, le front semble stagner dans les contreforts des Vosges Saônoises. Le relief et les conditions climatiques, qui se dégradent de jour en jour, ralentissent considérablement les manœuvres françaises. De durs combats ont eu lieu dans le secteur de Bois le Prince et Recologne. De plus, l’ennemi s’est ressaisi et défend âprement ses positions. Les Allemands détiennent une concentration d’artillerie omniprésente qui pilonne sans discontinuer les secteurs tenues par la 1ère Armée Française.

Ce 2 octobre, le 1er Escadron aux ordres du Lieutenant Des Moutis reçoit, de l’état-major de la 1ère Division Blindée, la directive de quitter le front et de se porter vers le village de La Neuvelle-Lès-Lure, petite bourgade de 260 habitants. Une période de repos, bien méritée, est accordée aux Cavaliers du 1er Escadron. Depuis le débarquement en Provence, le 15 août 1944, les Chasseurs d’Afrique n’ont cessé d’être en pointe du Combat Command 2. Ce moment de repos est accueilli avec soulagement, les véhicules et les organismes ont beaucoup souffert. Le 1er Escadron resta stationné à Neuvelle-Lès-Lure jusqu’au 9 octobre.

De son côté, la situation n’a guère changé pour le 5e escadron aux ordres du Capitaine André, cet escadron a pour mission de se maintenir sur la localité de Beulotte - Saint-Laurent et de défendre ce village coûte que coûte. Le 2e Peloton du Sous-lieutenant Maurice et le 3e Peloton de l’Aspirant De Bellefon devront effectuer des patrouilles afin de rester au contact de l’ennemi. Tandis que le 1er Peloton du Lieutenant Brémon assurera la défense du village de Rupt sur Moselle et poussera lui aussi, des reconnaissances dans le secteur. Ces positions resteront inchangées jusqu’au 8 octobre.

Ce même jour, à l’aube, le 3e Escadron aux ordres du Capitaine Brisson assure la liaison entre les éléments d’infanterie assurant solidement la défense du carrefour de La Grève. Une compagnie du 1er Bataillon de Choc et des Goumiers du général Guillaume sont ancrés sur leurs positions. Les automitrailleuses et les trois obusiers Howitzer du 3e Escadron sont échelonnés le long du dispositif défensif. Vers 18h00, les Goumiers sont relevés par les Zouaves du 3e Bataillon de Zouaves aux ordres du Commandant Letang. Le 3e Zouaves occupe la face Nord-est de la lisière de la forêt du « Revers aux chiens », à gauche du carrefour de La Grève et, à droite, en direction de la localité de Miellenot.

Vers 20h00, une patrouille de Goumiers arrive au PC du capitaine Brisson. Le capitaine commandant le 3e Escadron apprend que le village de Miellin est fortement occupé par l’ennemi, au moins un millier de fantassins allemands seraient présent dans cette localité. Aussitôt, le Capitaine Brisson demande un tir d’artillerie sur ce village et met ses différents pelotons en état d’alerte. A 22h00, les premiers coups de canons résonnent dans la nuit. Les premières maisons s’enflamment.

Quant au 4e Escadron du Capitaine Dumont, celui-ci est toujours placé en réserve dans le village de Le Montandré.

Enfin, dans un même temps, le 2e Escadron aux ordres du Capitaine Argoud demeure toujours à Servance et en assure la défense. En liaison avec une Compagnie FFI du Bataillon Turban, de la Demi-Brigade Pont du Corps Franc Pommies, ces éléments effectuent des missions de reconnaissance dans le secteur. Depuis la mésaventure de la veille lors d’une patrouille à pied, les Chasseurs d’Afrique du 2e Escadron ont redoublé de prudence.

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