Le 30 septembre, le 2e Escadron aux ordres du Capitaine Argoud poursuit sa reconnaissance sur l’axe : Servance – Le Thillot. L’escadron doit trouver un itinéraire fiable aux Sherman du Capitaine De Lambilly du 2e RCA.
A la hauteur du village de La Pille, le 2e Escadron est, à nouveau, soumis à une vive résistance ennemie. Les Grenadiers allemands sont solidement ancrés sur leurs positions et sont soutenus par des barrages d’artillerie très efficaces. Des Panzer IV Lang ont été repérés dans le secteur. Mais la brume, les routes détrempées et le terrain défavorable empêchent le bon déroulement des opérations. Les automitrailleuses du 2e Escadron ne peuvent agir que sur les axes principaux que les Allemands ont pris le soin de miner.
Ce même jour, le 5e Escadron aux ordres du Capitaine André reçoit la directive d’envoyer des patrouilles dans la région de Beulotte-Saint Laurent, sur le plateau des Mille étangs. Le Peloton Hors Rang, le 2e Peloton du Sous-lieutenant Maurice et le 3e Peloton de l’Aspirant De Bellefon se mettent en route à l’aube. Le brouillard omniprésent et une pluie fine ralentissent considérablement la marche en avant du 5e Escadron.
Le 1er Peloton du Lieutenant Brémon est maintenu à Rupt sur Moselle, village des Hautes Vosges du Sud. Les automitrailleuses du peloton effectuent des reconnaissances dans les vallées du Dessus de Rupt et de Grandrupt.
Pendant ce temps, le 1er Escadron du Lieutenant Des Moutis demeure à Ronchamp, en dispositif défensif.
Ordre est donné au 3e Peloton du Sous-lieutenant Gentien de reconnaître l’itinéraire jusqu’au hameau de Mourrières. A destination, ce Peloton est accueilli par un feu nourrit d’armes automatiques. Après une rageuse riposte des Cavaliers du 3e Peloton, l’ennemi décroche en désordre. Le Sous-lieutenant Gentien occupe le centre bourg et ordonne à l’obusier Howitzer 75mm « Bossu » de se mettre en position aux abords immédiat du village. Le « Bossu » assurera la progression des automitrailleuses le cas échéant. Le Dodge ACAM et son canon de 37, l’half-track du peloton et une jeep resteront en couverture dans le village. Les AM-M8 du 3e Peloton, deux jeeps et un ACAM prennent la direction de La Selle. L’automitrailleuse « Bara » prend la tête du convoi, suivie par l’AM-M8 « Barbanègre ». A La Selle, les Chasseurs d’Afrique trouvent la localité libre, pas un ennemi n’est présent. En fin de journée, l’intégralité du 3e Peloton stationne en halte-gardée à Mourrières.
Dès 6h00, ce 30 septembre, le Capitaine Brisson, chef du 3e Escadron enjoint ses ordres à ses différents pelotons. Le 2e Peloton de l’Adjudant Métayer doit envoyer une patrouille sur Miellin. Accompagnée d’une section FFI de la Compagnie Dajan, le 2e Peloton participe au déblaiement des abattis et à la destruction du fossé anti-char bloquant l’accès Sud-ouest de Miellin. A 8h00, la route est dégagée de tout obstacle. L’automitrailleuse « Nîmes » du Maréchal des Logis Roger Vayssettes pénètre la première dans le village, suivie de près, par l’AM-M8 « Nevers » du Maréchal des Logis Gilbert Wininger. Vers 10h00, l’intégralité du 2e Peloton occupe le centre bourg.
Au même moment, le 1er Peloton du Sous-lieutenant Cros et une section FFI (Compagnie Dajan) partent reconnaître le village de Belfahy, le plus haut village de Haute-Saône, culminant à 950m. La commune étant libre, le Sous-lieutenant Cros décide d’envoyer une patrouille à pied au sud de Belfahy. Les Cavaliers ont, à peine, parcouru 300 mètres, que ceux-ci découvrent une section de quatre mitrailleuses lourdes MG 42 et de l’infanterie allemande dissimulées de part et d’autre de la route. Sans le moindre bruit, la patrouille à pied parvient à rallier le village sans se faire repérer. Des Panzer IV Lang ayant été aperçus dans le secteur sud de Belfahy, ordre est donné au Sous-lieutenant Cros d’établir un barrage anti-char à proximité de la localité de Miellenot. La section FFI et le Peloton d’automitrailleuses installent un champ de mines sur la route ainsi qu’un abattis. L’obusier Howitzer « Bourges » assure le soutien d’artillerie. Les Chasseurs d’Afrique prennent position avec les Bazooka, tandis que les FFI se positionnent derrière la barricade et dans les fossés.
Vers 21h00, des mouvements ennemis, provenant du bois, sont repérés. Immédiatement, les AM-M8 « Saint Brieuc » et « Saint Nazaire » ouvrent le feu avec leur canon de 37. Bientôt, l’obusier « Bourges » entre en scène, celui-ci expédie une première salve d’obus de 75mm. La manœuvre ayant pour but de calmer les ardeurs allemandes. A minuit, le calme est revenu.
Quant au 3e Peloton du Lieutenant Crinon et au Peloton d’Echelon du Sous-lieutenant Portolano, ces pelotons stationnent à Ru Jeannot. Dans l’après-midi, ce détachement recueille une trentaine de prisonniers Indochinois et Arabes qui s’étaient évadés d’un camp allemand, après le bombardement de Belfort.
Enfin, pour le 4e Escadron du Capitaine Dumont, la situation n’a guère changé, les chars légers M5 A1 sont toujours scindés en deux détachements. L’un occupe le village de Le Montandré et le second se trouve à Servanceuil. Le 4e Escadron reste à la disposition du Lieutenant-colonel commandant le 3e RCA et demeure prêt à intervenir le cas échéant.
lundi 19 juillet 2010
30 septembre 1944
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