jeudi 25 mars 2010

20 août 1944

Le 20 août 1944, un détachement du 1er Escadron est envoyé en reconnaissance vers Cuers. A la sortie du village, l’AM « Desaix » (1er Peloton), l’automitrailleuse de pointe, avec à son bord, le Brigadier Soing, est prise à partie par des armes automatiques et des pièces anti-chars PAK de 75mm, le convoi est stoppé net par cette terrible concentration de feu. Faute d’une couverture d’infanterie, les éléments du 1er Escadron reculent mais malgré tout, restent embossés dans les abords du village. En effet, l’attente est longue et stressante pour les équipages des AM-M8 « Dupleix », « Desaix », « Duguesclin » et des deux Dodges. Le cavalier motocycliste Damestoy assure la liaison avec le PC de l’Escadron.

Enfin, à 18h, deux sections du 1er Bataillon de Zouaves assurent la relève. Les pelotons Tréhu et de Marancourt poussent une patrouille sur Solliès-Pont sans y rencontrer de résistance.

De son côté, tôt le matin, le 5e Escadron, accompagné du 3e Bataillon de Zouaves et d’éléments de la 3e Division d’Infanterie Algérienne (3e DIA), doit reconnaître l’axe Le Camp – Cuges les Pins, en passant par Bras, Tourve et la Roquebrussanne.

Dans l’après-midi, ordre est donné aux 1er et 2e Peloton de patrouiller vers le Col de l’Ange. Tandis que le 3e Peloton de l’Aspirant De Bellefon doit prendre la direction d’Aubagne. A mi-chemin, celui-ci se heurte à des barricades lourdement défendues ainsi qu’à un blockhaus judicieusement camouflé. Le 3e Peloton rebrousse chemin et rejoint l’Escadron pour y faire son rapport au Capitaine André.

Dans un même temps, au Col de l’Ange, les 1er et 2e Peloton sont sévèrement accrochés par des éléments du PC du 934e Grenadier-Regiment. Casemates bétonnées équipées de MG 42, blockhaus de type « Tobrouk » avec canon de 37mm, mortiers de 60 et 81mm font rages. Dans un premier temps, l’Escadron se regroupe puis passe à l’attaque. Les AM et les obusiers de 75mm font feu. Le Cavalier Lopez, tireur de l’AM « Arcole » (3e Peloton) détruit un mortier de 81mm et ses servants. La garnison ennemie se replie en déroute en laissant de nombreuses pertes, devant l’action foudroyante de l’Escadron, et en particulier, du Peloton Schmidt (2e Peloton). En effet, le Sous-lieutenant Schmidt se couvre de gloire en attaquant, avec le Cavalier Lescornet, le blockhaus, se servant lui-même d’un bazooka.

Après ce coup d’éclat, les nouveaux ordres sont transmis aux différents chefs de Peloton : « Il faut reconnaître Aubagne par la RN8 et la RN 560 ». Au cours de la descente vers cette ville, le 5e Escadron est pris à parti par l’artillerie allemande. En effet, dans les hauteurs d’Aubagne sont installées 13 pièces de 88mm FLAK, des canons anti-chars de 37 et 75mm. La résistance est vive de la part du I. Bataillon / 933 Grenadier-Régiment dont le PC se situe à Aubagne même. La ville est âprement défendue.



Installation d'une pièce allemande de 88 Flak/Pak






Durant cette offensive, le Maréchal des Logis Planzol est grièvement blessé, par des éclats d’obus, aux côtés du Lieutenant Brémon, alors que tous les deux réglaient un tir de Howitzer 75mm sur l’artillerie ennemie. Le blessé est évacué d’urgence sur Gémenos mais malheureusement, le Maréchal des Logis Planzol succombe à ses blessures. Il sera enterré au cimetière du village. Le 5e Escadron passe la nuit dans cette localité.

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