Dans un même temps, à 12h, le 1er Escadron fait mouvement avec tous ses éléments disponibles (PC de l’Escadron, 1er Peloton). Celui-ci doit éclairer l’avance du CC2 sur l’axe : Goujeron, Auriol, La Destrousse et la Bouillardise.
Quant au Sous-lieutenant Gentien (3e Peloton), il demeure au bivouac du « Bois de Rouquan » pour y attendre les éléments non encore débarqués.
Au même moment, à midi, le 2e Peloton du Lieutenant Des Moutis débarque du navire « Crosby », sur la plage de la Nartelle. Après avoir rapidement regroupé ses véhicules, le 2e Peloton se dirige vers Grimaud puis au bivouac, où le Lieutenant Des Moutis apprend de la bouche du Sous-lieutenant Gentien qu’il prend le commandement du 1er Escadron. La prise effective du commandement se fera à 17h au village de La Destrousse.
Après un rapide briefing, le Lieutenant Des Moutis donne ses premiers ordres. Le Sous-lieutenant Gentien (3e Peloton) doit reconnaître le secteur de La Destrousse et appuyer des éléments d’infanterie. Le Sous-lieutenant Gentien transmet l’ordre de mouvement à ses troupes. L’AM « Bara » ouvre le convoi, suivie d’une cinquantaine de mètre par les AM « Barbanègre », « Bayard » et enfin le Howitzer 75mm « Bossu », les jeeps équipées de mortiers de 60mm et enfin le Dodge équipé d’un canon de 37mm. Arrivé à destination, le 3e Peloton prend position à la sortie du village et appuie de tous ses feux la progression d’un détachement du 3e Groupe de Tabors Marocains (Colonel Massiet du Biest), ceux-ci ayant pour mission de reprendre un piton surplombant le village et solidement tenu par l’ennemi.
Howitzer 75mm en action
Concernant cette escarmouche, le Sous-lieutenant Gentien racontera l’anecdote suivante : « Tout le patelin, assemblé derrière mes blindés, commentait les coups comme à la pétanque, donnait des points aux meilleurs tireurs, se lamentait si un obus s’égarait dans un arbre. Alors que j’étais dans le feu de l’action, en liaison radio avec les Goums, une matrone me tendit un bambin à bout de bras : « Dites, chef, arrêtez un peu, le petit il voudrait voir comment c’est dans votre auto ! ». Puis, il rajouta : « Quand il devenait nécessaire de laisser refroidir les pièces, on allait nous aussi nous rafraîchir au bistrot du coin. » et enfin, il termina : « Les blessés étaient pansés à la pharmacie la plus proche, un peu plus il y aurait eu bal ! »
De son côté, le 1er Peloton, provisoirement aux ordres de l’Aspirant De Marancourt pousse une reconnaissance sur Peypin et prend contact avec l’ennemi fortement ancré dans le village. Une compagnie du II. Bataillon / Grenadier – Regiment 933, appuyé par une concentration de canon 88 Pak/Flak, tient avec acharnement Peypin. Le combat est violent, le Maréchal des Logis chef Faudi, chef de l’AM « Duguesclin » est blessé ainsi que le cavalier Chaouach Tuhat. Le 1er Peloton reçoit l’ordre de décrocher et de rendre compte des renseignements pris sur les positions allemandes, afin qu’un escadron du 5e Régiment de Chasseurs d’Afrique, soutenu par l’infanterie puisse entrer en action contre ce nœud de résistance. A la suite de cette action, le Lieutenant Tréhu reprend les rênes du 1er Peloton.
Un détachement du 1er Escadron fait une rapide reconnaissance à Roquevaire, où il est pris pour cible par des éléments de réserve de la 244. Infanterie – Division. Un compte-rendu, au PC de l’Escadron, donne de précieux renseignements quant aux forces allemandes présentent dans le secteur.
L’ensemble du 1er Escadron passe la nuit en halte gardée, au village de La Destrousse.
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